Marrakech, 27 févr. (EUROP APRESS) –
La junte militaire au pouvoir au Burkina Faso a annoncé un calendrier provisoire pour la tenue d’élections démocratiques dans un délai de 30 mois.
Ainsi, le Mouvement patriotique pour le salut et la restauration (MPSR) pro-coup d’Etat, dirigé par le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, a présenté les résultats des travaux de la commission chargée d’élaborer une feuille de route.
Le texte prévoit un gouvernement intérimaire composé d’un premier ministre civil nommé par Damiba et de 20 membres au maximum, qui dirigerait le pays pendant deux ans et demi. Les membres de ce gouvernement ne seraient pas autorisés à se présenter aux élections qui auront lieu après cette période.
Damiba a prêté serment le 16 février en tant que président du pays, moins d’une semaine après que la Cour constitutionnelle du Burkina Faso a approuvé la nomination du chef du coup d’État en tant que président du pays après le renversement de Kaboré le 24 janvier.
Le coup d’État a été perpétré à la suite d’une mutinerie des militaires qui protestaient contre l’insécurité et le manque de moyens pour faire face au djihadisme, ce qui a poussé les soldats à exiger la démission de Kaboré et d’autres hauts responsables des forces de sécurité.
De manière générale, le pays africain a connu une augmentation significative des attaques depuis 2015. Ces attaques, qui sont l’œuvre à la fois des affiliés d’Al-Qaïda et de l’État islamique dans la région, ont également contribué à une augmentation de la violence intercommunale et ont conduit à une floraison de groupes d’autodéfense.
