Le Maroc franchit une étape clé dans sa stratégie d’aquaculture
L’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA) a annoncé une révision ambitieuse des Plans d’aménagement aquacole (PAA), qui couvrent aujourd’hui près de 70 % du littoral. Première à ouvrir la voie, la région de Dakhla-Oued Eddahab, qui bénéficiera d’un budget de 4,7 millions de dirhams destiné à élaborer un plan de nouvelle génération, intégrant une évaluation environnementale stratégique, un projet de structures aquacoles (PSA) et son étude d’impact.
Une réforme rendue possible par le décret n° 2.23.1032
Cette réforme a été rendue possible grâce à l’entrée en vigueur du décret n° 2.23.1032, qui modernise les procédures d’autorisation des projets et renforce les critères de durabilité. De plus, elle s’accompagne de la mise à jour du schéma directeur d’aménagement urbain de Dakhla, adopté en 2015 mais devenu insuffisant face à l’essor des activités maritimes et industrielles.
Des investissements importants pour l’aquaculture au Maroc
Près de 24.000 hectares de zones maritimes ont déjà été identifiés pour accueillir de nouveaux investissements, concentrés sur trois filières principales: l’élevage de poissons, la conchyliculture et la culture d’algues.
À ce jour, le Royaume a mobilisé 1,5 milliard de dirhams d’investissements publics dans l’aquaculture, permettant d’atteindre en 2024 une production de 7.000 tonnes, générant 310 millions de dirhams de revenus.
Des ambitions claires pour l’aquaculture au Maroc
Les ambitions du Maroc sont claires: mettre en œuvre 450 projets aquacoles, dont 123 à vocation sociale, spécialement conçus pour les jeunes, les coopératives de pêche artisanale et les porteurs de projets locaux. À terme, l’objectif est d’atteindre une production annuelle de 390.000 tonnes, de créer 6.300 emplois directs et de positionner le pays comme un leader africain de l’aquaculture durable.
Une approche intégrée pour un développement durable
À travers cette nouvelle génération de plans, le Royaume adopte une approche intégrée qui conjugue données scientifiques, impératifs sociaux et économiques et protection des ressources marines. En se plaçant à l’avant-garde de cette stratégie, la région de Dakhla-Oued Eddahab devient la vitrine d’un modèle national où modernité, durabilité et développement inclusif avancent de concert.