Accueil Economie Décarbonation inclusive : le défi du Maroc

Décarbonation inclusive : le défi du Maroc

18
0

Le Maroc à un tournant crucial de sa transition écologique

Si plus d’un milliard d’euros ont déjà été mobilisés à travers divers mécanismes financiers pour orienter les entreprises vers la décarbonation, le pays doit encore relever d’importants défis pour transformer ces ambitions en réalité tangible, indique le magazine Finances News Hebdo. La réticence de certaines grandes entreprises, la difficulté d’inclure les PME dans le mouvement et l’absence d’une taxonomie verte claire freinent une dynamique pourtant bien amorcée.

Engagement du Maroc dans la transition écologique

Depuis plusieurs années, le Maroc s’est imposé sur la scène internationale comme un acteur engagé dans la lutte contre le changement climatique. Cette volonté s’incarne dans sa Contribution déterminée au niveau national (CDN 3.0), qui vise une réduction de 53% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2035. Pour atteindre cet objectif, les autorités ont mis en place une panoplie d’instruments économiques destinés à corriger les défaillances du marché et à encourager des investissements plus verts.

Lire aussi:  L’Office National Marocain du Tourisme affiche de bonnes performances sur tous les indicateurs en 2023

Le rôle du Green Economy Financing Facility (GEFF)

Parmi eux, le Green Economy Financing Facility (GEFF), successeur du programme Morsef, se distingue comme l’un des leviers les plus efficaces. Il offre des subventions pour l’acquisition d’équipements verts, notamment en matière d’efficacité énergétique. Grâce à ce mécanisme, plus d’un milliard d’euros ont déjà été distribués aux entreprises.

Les défis rencontrés par les entreprises

Malgré les incitations, les grandes entreprises restent prudentes. Beaucoup considèrent encore les investissements verts comme une charge plutôt qu’un levier de compétitivité. Le faible poids de la facture énergétique dans leurs coûts explique en partie ce manque d’empressement. Peu d’industriels intègrent réellement ces critères dans leurs dossiers de financement.

La nécessité d’une taxonomie verte claire

Le manque de clarté terminologique freine l’adoption de stratégies cohérentes. Le ministère de l’Économie et des Finances élabore actuellement une taxonomie verte adaptée au contexte marocain pour uniformiser la compréhension des notions liées à la transition climatique entre les entreprises, les banques et les investisseurs.

Lire aussi:  Leyth Zniber : conciliant tradition familiale et passion pour l'innovation

Les enjeux pour les petites et moyennes entreprises

Les PME manquent souvent de marge de manœuvre financière pour adopter des technologies vertes. Ces difficultés sont particulièrement marquées dans les milieux ruraux, où les coopératives peinent à accéder à des financements adaptés à leurs besoins.

La nécessité d’un écosystème complet et inclusif

La réussite de la transition verte marocaine dépend d’un écosystème complet et inclusif. Il ne s’agit pas seulement de débloquer des fonds, mais de s’assurer de la disponibilité d’équipements certifiés, de fournisseurs fiables, de normes claires et d’un accompagnement technique accessible.