Marrakech, 28 févr. (Maroc-Actu) –
16% du parc automobile espagnol, qui a plus de 20 ans, a été acheté en pesetas lorsque l’euro n’était pas encore entré en vigueur, ce qui montre le vieillissement du parc en Espagne, selon les données du cabinet de conseil MSI pour Sumauto.
En ce sens, le vieillissement du parc automobile s’accélère dans le contexte actuel de pandémie et de crise des stocks, de sorte que 37% des véhicules ont déjà plus de 15 ans.
Cela s’explique par le fait qu’il existe toujours une réticence à utiliser les transports publics, le nombre d’utilisateurs des transports urbains en 2021 était inférieur de 33 % à celui de 2019, selon l’Institut national des statistiques (INE).
De même, cette réalité des transports collectifs couplée à un retour progressif au télétravail favorise la mobilité privée. Plus précisément, le nombre de salariés qui pratiquent le télétravail s’élève aujourd’hui à 8 %, soit deux fois moins qu’au début de la pandémie, selon l’Observatoire national des technologies et de la société (Ontsi), qui dépend du ministère de l’Économie et de la Transformation numérique.
Le marché des véhicules neufs et des jeunes véhicules d’occasion ne parvient pas à absorber cette nouvelle demande de mobilité en raison du manque de stock causé par la crise des micropuces. Ainsi, pour chaque véhicule neuf vendu, 2,3 véhicules d’occasion sont vendus, mais un tiers de ces véhicules d’occasion ont plus de 15 ans.
Ainsi, le marché n’a pas encore pu revenir à la normale et il reste encore quelque 400 000 transactions à récupérer entre véhicules neufs et d’occasion, de nombreux conducteurs conservant leur véhicule dans l’espoir que la crise boursière s’atténue.
Rien qu’en ce qui concerne les véhicules d’occasion, les stocks de diesel et d’essence ont chuté de 28,4 % l’année dernière, tandis que l’offre de véhicules portant le label « Eco » a diminué de 23,6 % entre la mi-2021 et la fin de l’année 2021.
« Il faut aider les conducteurs à échanger leur voiture contre un véhicule à émissions faibles ou nulles, ce qui implique la mise en place de systèmes d’incitation. D’autant plus qu’à partir de l’année prochaine, toutes les villes de plus de 50 000 habitants devront avoir des zones à faibles émissions en vertu de la loi sur le changement climatique, ce qui signifie qu’une partie de la flotte sera exclue et avec elle de nombreux besoins de mobilité qui ne pourront être satisfaits », a expliqué le directeur général de Sumauto, Nicolás Cantaert.