Marrakech, 15 Mar. (Maroc-Actu) –
Les fouilles archéologiques entreprises dans la cathédrale Notre-Dame de Paris après le grave incendie de 2019 ont révélé… un groupe de tombes avec un sarcophage en plomb et d’anciens vestiges du temple.
On a notamment découvert des fragments polychromes de l’ancien chœur de la cathédrale datant du XIIIe siècle et détruit au XVIIIe siècle, et un sarcophage anthropomorphe en plomb.
Compte tenu des caractéristiques et de l’emplacement du sarcophage, l’hypothèse de la sépulture d’un haut dignitaire semble probable. Une caméra endoscopique a été introduite dans le sarcophage et la présence de restes de plantes sous la tête du défunt, de cheveux, de fragments de textile, ainsi que de matière organique a été identifiée, tout cela suggère un très bon état général de conservation.
On a également retrouvé les traces d’une tombe dans laquelle étaient enterrés des éléments sculptés polychromes identifiés comme appartenant à l’ancien paravent de Notre-Dame.
Un autre résultat remarquable de cette opération est la découverte, immédiatement sous le niveau du pavement actuel de la cathédrale, d’une fosse dans laquelle ont été enterrés des éléments sculptés polychromes identifiés comme appartenant à l’ancien chœur de Notre-Dame, construit vers 1230 et détruit au début du 18e siècle.
Lors de ses travaux au milieu du XIXe siècle, Viollet-le-Duc avait mis en évidence d’autres fragments appartenant à ce chœur, aujourd’hui exposés au Musée du Louvre. Il s’agit donc d’une découverte exceptionnelle, qui est susceptible d’apporter de nombreux éléments nouveaux sur ce paravent et sur la qualité de son décor peint, rapporte le ministère français de la culture.
Enfin, l’ouverture du sol a révélé, sur le côté sud, une maçonnerie adossée au sol en pierre et présentant un profil arrondi : il pourrait s’agir d’une base appartenant à un ancien état de la cathédrale gothique, même un bâtiment avant lui, dont les données archéologiques sont très rares.