Le Maroc lance un projet autoroutier d’envergure entre Fès et Marrakech
Le ministère de l’Équipement et de l’Eau a donné le coup d’envoi aux études préparatoires d’un projet majeur : la future autoroute reliant Fès à Marrakech. Ce nouvel axe, long de 420 kilomètres et passant par Meknès, Khénifra et Béni Mellal, représente une avancée significative pour le maillage territorial du Royaume, selon le magazine Finances News Hebdo.
Présenté comme l’un des grands projets structurants à l’échelle nationale, cet itinéraire vise à renforcer la connectivité entre le nord et le centre du pays. Pour Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, cette autoroute est bien plus qu’un projet d’infrastructure, elle constitue une colonne vertébrale destinée à dynamiser les échanges économiques, sociaux et humains à travers les régions qu’elle desservira.
L’autoroute dessert plusieurs pôles économiques majeurs tels que Fès, Meknès, Béni Mellal et Marrakech, tout en contribuant au désenclavement progressif de localités stratégiques comme Khénifra, Mrirt, Azrou et Kelaat Sraghna.
Ce projet a pour objectif principal de réduire significativement les temps de trajet entre les grandes villes desservies, offrant ainsi une alternative plus rapide aux usagers de la route. Il vise également à désengorger l’actuelle route nationale numéro 8, souvent congestionnée, en proposant un itinéraire parallèle plus fluide.
L’amélioration de la sécurité routière est un enjeu essentiel, cette nouvelle autoroute étant conçue pour offrir de meilleures conditions de conduite aux automobilistes qui l’emprunteront au quotidien.
Au-delà des aspects logistiques, l’ambition est aussi de contribuer à la réduction des disparités territoriales, en facilitant l’accès aux services et aux opportunités économiques pour les régions enclavées.
Cette infrastructure est pensée comme un levier de stimulation pour les dynamiques économiques locales, notamment dans les secteurs de l’agriculture, du tourisme, du commerce et de la logistique. Ce projet s’inscrit également dans le cadre des préparatifs pour la Coupe du Monde de football 2030, coorganisée par le Maroc, l’Espagne et le Portugal, où le renforcement des infrastructures de transport devient un enjeu crucial.
Le ministère supervise actuellement les études techniques et environnementales, tout en explorant les modalités de financement public-privé pour assurer la viabilité du projet.
Si l’ambition est grande, le défi l’est tout autant. Le coût de réalisation de cette autoroute est estimé à près de 28 milliards de dirhams, selon les précisions apportées par Nizar Baraka. Cette somme colossale appelle à une mobilisation rigoureuse des ressources, qu’elles proviennent du secteur public ou de partenariats.