Les coûts du transport maritime en baisse: une bonne nouvelle pour l’import-export
Les acteurs de l’import-export peuvent se réjouir : les coûts du transport maritime connaissent une baisse significative en cette fin d’année 2025. Cette évolution devrait avoir un impact direct sur l’inflation, avant une reprise attendue à partir de la mi-janvier.
Dans un entretien au quotidien Les Inspirations Eco (édition du 8 décembre), l’expert maritime Najib Cherfaoui explique qu’en ce dernier trimestre de 2025, «les coûts du fret maritime ont diminué de moitié par rapport à la même période de 2024». Il précise que pour un conteneur de 40 pieds, les tarifs se situent désormais autour de 2.000 dollars sur les routes commerciales transpacifiques et Shanghai-Maroc-Europe.
Interrogé par Les Inspirations Eco sur le risque d’une hausse des prix à l’occasion des fêtes de fin d’année, Cherfaoui indique qu’avec le Nouvel An chinois prévu le 17 février 2026, «il convient d’anticiper un léger redressement des taux durant la deuxième semaine du mois de janvier 2026». Il rassure néanmoins sur l’équilibre général du marché: «la situation est équilibrée et parfaitement maîtrisée».
L’impact de cette baisse sur les prix au Maroc pourrait être significatif. L’expert note que «l’économie marocaine est directement liée aux fluctuations des coûts du transport maritime». La stabilité actuelle permettrait donc de prévoir un recul de l’inflation, tout en réduisant les dépenses en devises étrangères pour l’État.
«Les nouvelles réglementations environnementales ont également un impact sur le transport maritime en Méditerranée», souligne Les Inspirations Eco. Depuis le 1er mai 2025, le taux maximum d’émission de soufre autorisé pour les navires naviguant dans cette zone est passé de 0,5 à 0,1%. Cherfaoui explique que «la Méditerranée est devenue la cinquième zone de contrôle des émissions d’oxyde de soufre au monde».
Une opportunité pour les ports marocains
Selon l’expert, les ports marocains peuvent tirer parti de ces changements. La nouvelle réglementation encourage «la redécouverte du passage par le cap de Bonne-Espérance et le redéploiement autour de l’Afrique de l’Ouest». Cela positionne l’ensemble du littoral atlantique marocain comme une ressource maritime stratégique, en particulier Casablanca, Agadir et le futur port Dakhla Atlantique.
Cherfaoui précise que la zone SECA-Med s’étend «du méridien correspondant au phare de Cap Spartel à Tanger jusqu’à celui passant par Port Saïd, en Égypte».














































