Bank Al-Maghrib dévoile son rapport annuel sur la supervision bancaire
La Banque centrale du Maroc (Bank Al-Maghrib) a présenté la 21ᵉ édition de son rapport annuel sur la supervision bancaire. Cet exercice clé permet de dresser un bilan de la santé du secteur bancaire et des avancées en matière de régulation et de contrôle.
Des chiffres encourageants pour l’économie marocaine
Lors d’une conférence de presse animée par Nabil Badr, adjoint au directeur de la Direction de la supervision bancaire, les grandes lignes de ce bilan ont été dévoilées. Malgré un contexte international volatile et des années de sécheresse, l’économie marocaine a maintenu le cap en 2024, avec une croissance nationale de 3,8% et une inflation en forte baisse à 0,9%.
Des signaux positifs pour le secteur bancaire marocain
Dans ce contexte favorable, le crédit bancaire a progressé de 4,6% et les dépôts de la clientèle ont augmenté de 9,2%, témoignant d’une confiance renouvelée des ménages et des entreprises envers les établissements bancaires. Les résultats des banques conventionnelles ont également enregistré une hausse de 24%, confirmant la robustesse du système bancaire marocain.
Un secteur bancaire solide et prudentiel
Sur le plan prudentiel, le secteur bancaire présente des fondamentaux solides avec un ratio de solvabilité moyen à 16,2% et un ratio de fonds propres de catégorie 1 à 13,5%, largement au-dessus des seuils réglementaires. Le niveau de liquidité à court terme reste confortable, assurant la capacité des établissements à faire face à d’éventuels chocs.
Les nouveaux défis de la supervision bancaire
Outre les indicateurs financiers, Bank Al-Maghrib met l’accent sur les nouveaux défis de la supervision, notamment la gestion des risques liés au changement climatique et la digitalisation des services bancaires. En 2024, la Banque centrale a publié des directives encadrant la gestion des risques climatiques par les banques et participé à l’élaboration de la stratégie nationale pour le développement de la finance climat à l’horizon 2030.
La transformation digitale au cœur des préoccupations
Bank Al-Maghrib a modernisé le cadre réglementaire des services de paiement pour encourager les paiements numériques. La Banque centrale a délivré des agréments à des plateformes de financement participatif et renforcé la surveillance des cyber risques en collaboration avec la Direction générale de la sécurité des systèmes d’information.
Des actions de sensibilisation et des réformes législatives
En parallèle, Bank Al-Maghrib a mené des actions de sensibilisation pour promouvoir un usage sécurisé des services bancaires en ligne et prévenir la fraude. L’année 2024 a également vu la finalisation de plusieurs chantiers législatifs visant à renforcer le dispositif de gestion des crises bancaires.
