Le Maroc se transforme pour accueillir des événements sportifs majeurs
Porté par l’ambition de moderniser ses infrastructures en vue d’accueillir la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et de co-organiser la Coupe du Monde 2030, le Royaume du Maroc est engagé dans une série de chantiers structurants à travers le pays.
Des tensions autour des expropriations liées aux grands projets
Cette dynamique, bien que synonyme de développement et de rayonnement international, soulève également des tensions, notamment autour de la question sensible des expropriations, indique le magazine Finances News Hebdo, dans une analyse dédiée.
Impact sur les populations locales
Des projets d’envergure se multiplient: nouvelles routes, stades, lignes ferroviaires, zones d’aménagement urbain… Pour les mener à bien, l’État mobilise massivement le foncier public, mais aussi des terrains appartenant à des particuliers. Résultat: de nombreuses familles se retrouvent confrontées à des procédures d’expropriation jugées précipitées et injustes.
À Casablanca, dans l’ancienne médina, les habitants dénoncent un manque de concertation et des propositions de relogement inadaptées. Les autorités proposent un relogement à Sidi Hajjaj, à 25 km de Casablanca, loin des lieux de travail et des écoles, ce qui rend la solution invivable pour les résidents.
Contestation et débat sur la législation
En 2018, déjà, le retard dans les procédures d’expropriation avait repoussé de trois ans la livraison de la ligne à grande vitesse Tanger-Casablanca. D’autres projets ont également souffert de ces blocages, entraînant des surcoûts budgétaires importants.
Une proposition de loi émanant de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) avait été déposée, il y a quelques années, pour réviser plusieurs articles, dont ceux relatifs à l’indemnisation et aux délais légaux. Cependant, elle est restée lettre morte, selon Finances News Hebdo.
Appel à une réforme des procédures d’expropriation
Cité par le magazine, Nabil Haddaji, avocat au barreau de Casablanca, souligne les défis rencontrés par les expropriés. Les procédures sont longues, complexes, et souvent sources d’injustices, avec des indemnités jugées inadéquates par rapport au marché actuel. Il est donc urgent de revoir les délais et les mécanismes d’évaluation pour garantir une meilleure protection des droits des citoyens.