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L’Assemblée nationale du Nicaragua annule le statut juridique de six ONG pour non-respect de la législation nationale

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Marrakech, 16 févr. (Maroc-Actu) –

L’Assemblée nationale du Nicaragua a annulé mardi le statut juridique de six ONG pour non-respect de la législation nationale, une décision que le Centre nicaraguayen des droits de l’homme (CENIDH) a dénoncée comme une « stratégie d’extermination » des ONG dans le pays.

« Le régime Ortega et Murillo poursuit sa stratégie d’extermination des ONG au Nicaragua », a dénoncé le CENIDH sur son profil Twitter officiel, qui souligne que ces ONG « visent à protéger les enfants, les femmes, la liberté d’expression et les droits de l’homme ».

Elle a ainsi condamné « cette action criminelle », qui pour l’organisation représente « une nouvelle attaque contre la liberté d’association au Nicaragua » : « Nous dénonçons au niveau international cette violation des droits de l’homme des Nicaraguayens et nous appelons à la solidarité avec ce peuple qui vit ses jours les plus sombres ».

Plus précisément, la Fondation pour la promotion et le développement des femmes et des enfants Blanca Arauz (FUNDEMI), l’Association nicaraguayenne des droits de l’homme (ANPDH), l’Association des femmes travailleuses et chômeuses María Elena Cuadra, le Centre nicaraguayen pour la promotion de la jeunesse et de l’enfance, la Fondation ibéro-américaine des cultures (FIBRAS) et l’Association PEN International du Nicaragua ont été annulés.

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« Selon le rapport envoyé par le bureau du ministère de l’Intérieur, ces six organisations n’ont pas respecté leurs obligations en vertu des lois qui régissent les organisations à but non lucratif, la loi générale sur les entités juridiques à but non lucratif, la loi sur les agents étrangers, entre autres », a déclaré l’Assemblée nationale du pays dans un communiqué.

Dans le même temps, la CENIDH a confirmé mardi la condamnation à huit ans de prison du président de l’Unión Democrática Renovadora – UNAMOS, Suyen Barahona, qui a été reconnu coupable début février de menace à la sécurité nationale.

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Jusqu’à présent, pas moins de 19 opposants ont été condamnés lors des procès d’opposants enquêtant sur des crimes de trahison, de conspiration et de corruption au Nicaragua, selon le CENIDH.

D’autre part, la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) a informé ce mardi qu’elle accordera des mesures conservatoires en faveur des opposants Martha del Socorro Ubilla, Marlon Antonio Castellón Ubilla et Marvin Antonio Castellón Ubilla, considérant qu' »ils se trouvent dans une situation grave et urgente ».

« Selon le pétitionnaire, les bénéficiaires proposés, qui sont identifiés comme des opposants à l’actuel gouvernement nicaraguayen, sont menacés et subissent des agressions, du harcèlement et des détentions arbitraires de la part des autorités étatiques et paraétatiques, une situation qui s’est aggravée avec le temps », a détaillé la CIDH dans un communiqué.