La ministre Amal El Fellah Seghrouchni présente les grands chantiers de l’intelligence artificielle au Maroc
Lors des Nuits de la Finance, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration a exposé les grandes orientations visant à intégrer l’intelligence artificielle dans les pratiques au Maroc. Au cœur de cette démarche se trouve le projet de loi Digital X.0, axé sur la gouvernance des données, l’identité numérique et l’interopérabilité, rapporte le magazine Finances News Hebdo.
L’IA au service de la transformation du secteur financier
Amal El Fellah Seghrouchni a souligné le rôle moteur de l’IA dans la mise en place de systèmes proactifs capables d’anticiper les besoins des clients de manière significative. Elle appelle le secteur financier à se préparer à une évolution rapide, où technologie, régulation, infrastructures et compétences devront avancer de concert pour s’adapter aux changements à venir.
La loi-cadre Digital X.0 et ses principes de gouvernance des données
Le projet de loi Digital X.0, actuellement en cours d’examen au secrétariat général du gouvernement, énonce les fondements de la gouvernance des données et encadre l’utilisation des algorithmes en conformité avec la législation sur la protection des données personnelles. Deux éléments clés de ce texte sont une identité numérique basée sur des identifiants sectoriels et une interopérabilité reposant sur un consentement traçable pour des échanges d’informations autorisés entre acteurs publics et privés.
La cybersécurité au cœur des préoccupations
La ministre met en avant l’importance de la cybersécurité dans ce dispositif, non pas pour renforcer la sécurité de manière rigide, mais pour établir des règles favorables à la confiance numérique. L’interopérabilité entre les administrations sera réglementée, tandis que les acteurs privés devront respecter des normes communes tout en garantissant la protection des données.
Le déploiement de l’IA et l’infrastructure nationale en expansion
Dans le domaine financier, l’IA est déjà largement utilisée pour des tâches telles que la prise de décision en temps réel, la gestion des risques ou la détection de fraudes. Les systèmes évoluent vers des agents intelligents capables d’interactions complexes et de conseils personnalisés, offrant ainsi une nouvelle génération de services bancaires empathiques. Cette évolution s’inscrit dans une trajectoire allant de la simple description à la prescription en passant par la prédiction et la recommandation.
La nécessité de former un capital humain adapté aux enjeux de l’IA
La ministre souligne l’importance de former un capital humain qualifié pour accompagner le développement de l’IA au Maroc. Des initiatives telles que l’enseignement de l’IA dans les écoles d’ingénieurs, des programmes pour les jeunes et des doctorats en cours visent à former une main-d’œuvre compétente pour répondre aux besoins du secteur numérique, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle.
 
		