Vendredi dernier, l’Administration des douanes et des impôts indirects a annoncé qu’à partir du 1er juillet prochain, les achats effectués via les plateformes de commerce électronique seront exonérés de droits de douane.
Et l’Administration des douanes précise, dans un communiqué, qu' »à partir du 1er juillet prochain, les achats effectués via les plateformes internationales de commerce électronique seront exemptés de l’exonération des droits de douane à l’importation, quelle que soit leur valeur ».
Elle a ajouté que cette procédure ne concerne pas les envois qui ne sont pas de nature commerciale et reçus de personnes extérieures au pays, et dont la valeur n’excède pas 1250 dirhams, car ils continueront à bénéficier de l’exonération douanière conformément au décret précité.
Elle a souligné que cette mesure ne cherche en aucune manière à porter atteinte à la liberté d’achat du consommateur via les plateformes commerciales internationales, mais vise au contraire à protéger à la fois le citoyen et l’économie locale.
La communication a noté que le commerce électronique via des plateformes internationales a récemment connu une croissance régulière, le nombre de transactions de certaines plateformes internationales de commerce électronique réalisées au Maroc ayant dépassé le milliard de dirhams en 2021, notant qu’après les enquêtes qui ont été menées, il a été constaté que certaines pratiques illégales étaient derrière cela. évolution inquiétante.
Il a ajouté qu’il a également été constaté que les envois expédiés par certaines plateformes internationales de commerce électronique sont en fait des importations de grandes quantités de marchandises sous le couvert de facilités douanières destinées à des envois exceptionnels n’ayant aucun caractère commercial et à des marchandises de faible valeur. .
La Direction des Douanes et des Droits Indirects a constaté que cette situation a conduit à l’émergence d’un marché non structuré qui s’active en revendant les biens acquis via les sites de commerce électronique internationaux, en s’appuyant sur la fraude sur la valeur des avoirs autorisés (absence de facturation) ou sa fragmentation entre plusieurs bénéficiaires, bien que le véritable acheteur soit la même personne, afin de bénéficier de l’exonération douanière et d’échapper au contrôle des normes liées à la protection des consommateurs, considérant que cela constitue une concurrence déloyale pour l’industrie locale et le commerce structuré, et un gaspillage des recettes de l’État, car il peut en résulter un danger pour la santé du consommateur.
La même source a conclu que « pour corriger cette situation, il est devenu nécessaire de renforcer le contrôle douanier sur les envois de commerce électronique. A cet effet, les prescriptions du chapitre 190-C-2 du décret n° 2.77.862 relatives aux envois exceptionnels dénués de tout caractère commercial ont été modifiées.
Marrakech, 2022-06-19 19:13:17 (Maroc-Actu) –