Leyth Zniber, l’héritier discret de Diana Holding
Leyth Zniber était destiné à prendre les rênes de Diana Holding dès 2010, mais avant cela, il a fait un passage par Harvard. Diplômé de la Stern School of Business de l’Université de New York en 2004, avec un double cursus en finance, gestion et comportement organisationnel, Leyth avait déjà un solide bagage. Malgré ses études à l’étranger, son projet était de rentrer au Maroc pour aider son père à gérer le groupe familial, actif dans le vin, l’industrie, la distribution et l’agriculture, selon un portrait du magazine Jeune Afrique.
Un parcours international impressionnant
Après avoir travaillé chez Deloitte Consulting à New York, Leyth Zniber s’est aventuré à Pékin en créant Enoteca, une entreprise spécialisée dans la vente et la promotion de vins. De retour au Maroc, il a rejoint Diana Holding en tant que directeur de la stratégie et du développement de 2006 à 2009, avant de prendre la direction du groupe de 2010 à 2013. Sous la supervision de sa mère, Rita Maria Zniber, il a géré plus de 200 millions de dollars d’investissements, alors que son père se retirait progressivement de la gestion quotidienne.
Une succession bien préparée
Le fondateur de Diana Holding, Brahim Zniber, avait organisé sa succession avec précision en répartissant la nue-propriété entre ses enfants, tout en conservant l’usufruit jusqu’à sa mort. Rita Zniber a pris les rênes opérationnelles du groupe en 2014, deux ans avant le décès du patriarche, comme le relate Jeune Afrique.
Une vision tournée vers l’avenir
Leyth Zniber a également exploré la nouvelle économie en cofondant Impact Lab, un incubateur de start-up présent au Maroc, en Tunisie, au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Malgré ses projets extérieurs, il reste impliqué dans Diana Holding en tant qu’administrateur et à la tête de filiales importantes, comme ABC Dis, distributeur de Coca-Cola au Maroc.
La succession en cours
Rita Zniber, la mère de Leyth, prépare activement la succession du groupe dans le cadre d’une transformation de gouvernance entamée il y a deux ans. Avec ses enfants et sa belle-fille, ils détiennent 92% du capital et envisagent des partenariats avec des groupes étrangers tout en conservant une partie du capital. La Société financière internationale (SFI) a été mandatée pour évaluer la gouvernance et l’ouverture éventuelle du capital de l’entreprise.
Des défis à venir
La question de la succession chez Diana Holding reste en suspens, notamment en ce qui concerne Leyth Zniber. Tout dépendra de la transformation et de l’éventuelle ouverture du capital de l’entreprise. Pour l’instant, il reste à voir si Leyth pourra prendre les rênes du géant marocain du vin dans cette nouvelle configuration.
