Le marché immobilier en 2025 : entre attente et perspectives
Mohamed Lahlou, président de l’Union des agents immobiliers de la région Casablanca-Settat, souligne que malgré une demande soutenue et une offre abondante, le marché immobilier peine à retrouver son dynamisme en 2025. Dans un entretien accordé au magazine Finances News Hebdo, il explique que cette situation paradoxale est due à une accumulation de facteurs conjoncturels et structurels. Néanmoins, des perspectives plus favorables se dessinent à moyen terme, notamment grâce à une réforme attendue du cadre juridique du locatif.
Un marché en attente de conditions plus favorables
Selon Mohamed Lahlou, le marché immobilier traverse une phase inhabituelle par son ampleur. Malgré une demande croissante et une offre conséquente, les transactions peinent à se concrétiser. Acheteurs et vendeurs préfèrent temporiser, espérant des conditions plus favorables. Cette situation exceptionnelle accentue le décalage entre les attentes des vendeurs et la capacité réelle des acheteurs.
Des perspectives prometteuses malgré la morosité actuelle
Mohamed Lahlou souligne que malgré la morosité actuelle, des perspectives prometteuses se dessinent. Les récentes pluies bénéfiques pour l’économie, associées à une dynamique positive dans des secteurs stratégiques tels que le tourisme, l’automobile et l’agroalimentaire, laissent présager une amélioration pour l’année 2026. Les transferts des Marocains résidant à l’étranger et les investissements directs étrangers contribuent également à cette tendance positive.
Les enjeux du marché locatif
Selon Mohamed Lahlou, le segment du locatif constitue l’un des principaux points de blocage du marché immobilier. De nombreux propriétaires hésitent à mettre leurs biens en location en raison d’un cadre juridique jugé insuffisamment protecteur. Les procédures longues et coûteuses dissuadent certains propriétaires, réduisant ainsi l’offre locative et entraînant une pression haussière sur les loyers.
Plaidoyer pour une réforme du cadre juridique du locatif
Mohamed Lahlou appelle à une réforme en profondeur de la loi 80-14 relative au secteur locatif. Il insiste sur la nécessité de donner davantage de garanties aux propriétaires et de simplifier les procédures en cas de litige. Selon lui, une telle réforme permettrait de redynamiser le marché locatif, notamment dans les villes en forte croissance urbaine et démographique, et aurait un impact positif sur l’ensemble du secteur immobilier.














































