Le rapprochement franco-marocain s’intensifie après la clarification de la position française sur le Sahara
Depuis la clarification de la position française sur la souveraineté marocaine du Sahara, les signaux concrets de rapprochement se multiplient. Le Forum économique France-Maroc, organisé le 9 octobre à Dakhla par la CGEM et le MEDEF, traduit ce changement d’ère. Plus de 300 chefs d’entreprise y ont pris part, venus explorer de nouvelles synergies dans les secteurs les plus porteurs: énergie, infrastructures, pêche, tourisme durable et logistique, indique le magazine Challenge.
Dakhla, symbole de la marocanité du Sahara et hub économique régional
Ce choix de Dakhla n’est pas anodin. La ville incarne à la fois le symbole de la marocanité du Sahara et le visage d’un nouveau hub économique régional. La rencontre se voulait une démonstration de confiance dans la capacité du Sud marocain à devenir une plateforme de production, d’échanges et d’investissement entre l’Europe et l’Afrique. «Les régions du Sud seront demain un laboratoire de projets conjoints dans l’énergie, la logistique, la pêche durable, le tourisme et les infrastructures durables», a affirmé Karim Zidane, ministre délégué chargé de l’Investissement, repris par Challenge.
Des projets structurants pour un développement durable
Ce positionnement s’appuie sur une série de projets structurants: le port de Dakhla Atlantique, la voie express Tiznit-Dakhla, les unités de dessalement d’eau de mer et les investissements massifs dans les énergies renouvelables. Autant d’infrastructures qui préparent le terrain à un développement inclusif et résilient, fondé sur la durabilité et l’ouverture africaine.
Une vision claire tournée vers l’avenir
Pour Samira Sitail, ambassadrice du Maroc en France, ces chantiers reflètent une vision claire: «Le Maroc est tourné vers l’avenir et ouvert sur son continent». Dakhla, ajoute-t-elle, «n’est pas un projet symbolique, mais un espace où se joue déjà une dynamique économique réelle».
Une alliance économique renouvelée entre la France et le Maroc
L’ambassadeur Christophe Lecourtier a, lui, souligné la «charge symbolique et stratégique» de ce forum, rappelant qu’il «incarne la position claire et sans ambiguïté de la France sur le Sahara». Mais au-delà du symbole, Paris veut désormais accompagner ses entreprises dans la nouvelle géographie économique du Royaume. «Les entreprises françaises ont déjà pris part aux développements impressionnants du Maroc, elles seront aussi au rendez-vous de ceux, encore plus remarquables, du Sud», a-t-il déclaré.
Un partenariat économique franco-marocain basé sur la confiance et la durabilité
Également repris par Challenge, le vice-président du MEDEF, Fabrice Le Saché, abonde dans le même sens. «Le modèle de développement des provinces du Sud dépasse les frontières nationales et constitue une porte d’entrée vers l’Afrique subsaharienne». Cette approche s’inscrit dans une logique d’investissement productif et de coopération triangulaire (Maroc, France, Afrique) où les entreprises françaises trouvent un environnement stable et prévisible pour investir.
Une convergence économique prometteuse pour l’avenir
Du côté marocain, Mehdi Tazi, vice-président de la CGEM, a insisté sur le potentiel de la région Dakhla-Oued Eddahab, dotée de ressources halieutiques abondantes, d’un fort ensoleillement et de vents constants propices à la production d’énergie verte. L’objectif est de transformer cette région en écosystème économique intégré, capable d’attirer des investisseurs étrangers et de générer des emplois durables. La convergence entre la stratégie nationale marocaine et les intérêts économiques français crée un terrain favorable à une alliance économique renouvelée, fondée sur la confiance mutuelle, l’innovation et la durabilité.
Un partenariat franco-marocain axé sur l’investissement, l’emploi et la transition verte
Ce forum de Dakhla consacre une recomposition économique des relations franco-marocaines autour de l’investissement, de l’emploi et de la transition verte, écrit Challenge. Comme le souligne Samira Sitail, «un partenariat ne se mesure pas aux déclarations, mais à la capacité de créer de la croissance et des emplois durables». Dans cette nouvelle équation, Dakhla est un accélérateur de convergence économique entre deux partenaires historiques, désormais liés par une même ambition africaine.