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Modernisation de l’enseignement supérieur au Maroc : démarche vers une autonomie financière et des partenariats public-privé

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Les universités marocaines pourront investir dans des entreprises privées

Pour la première fois, les universités marocaines pourront investir dans des entreprises privées et créer leurs propres sociétés anonymes, appelées établissements de développement de la formation, de la recherche et de l’innovation. Cette participation devra représenter au minimum 34% du capital, ouvrant de nouvelles perspectives pour le financement de la recherche, l’innovation et le transfert de technologie, tout en rapprochant le monde académique du secteur privé, indique le quotidien L’Economiste dans son édition du week-end du 4 au 6 septembre.

Une réforme structurante pour le développement économique et social

Selon les promoteurs du projet de loi, il s’agit d’une réforme structurante qui modernise l’enseignement supérieur et positionne les universités comme des acteurs clés du développement économique et social du pays. La réforme encourage des partenariats public-privé, diversifie les sources de financement et adopte une approche plus flexible des formations.

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Redéfinition du rôle des présidents d’université

Le projet de loi redéfinit le rôle des présidents d’université, ordonnateurs des ressources et des dépenses, qui pourront déléguer une partie de leurs pouvoirs aux doyens et directeurs d’établissements pour la gestion des budgets, écrit L’Economiste. Les financements proviendront de dotations de l’État, des collectivités territoriales, du secteur privé, des recettes générées par les services payants, de la gestion du patrimoine universitaire ou des profits des sociétés anonymes créées. Des emprunts remboursables, dons et recettes exceptionnelles complètent ce dispositif.

Renforcement de la gouvernance universitaire

Chaque université devra se doter d’un conseil d’établissement, incluant enseignants-chercheurs, personnels administratifs et étudiants, ainsi que des personnalités extérieures. Les modalités de nomination et d’élection des membres seront précisées par voie réglementaire, garantissant la participation de tous les acteurs de la communauté universitaire.

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Mise en place de structures de concertation

Le projet prévoit la mise en place de structures de concertation auprès du ministère de l’Enseignement supérieur: comité national de coordination, forum des présidents d’universités, réseaux des présidents d’établissement et observatoire de l’adéquation entre études et marché du travail, lit-on. Ces instances veilleront au respect des normes pédagogiques et coordonneront la création de nouveaux établissements, filières et pôles universitaires.

Consolidation du statut des langues et diversification de l’offre de formation

La réforme consolide le statut des langues officielles, arabe et amazighe, tout en favorisant l’apprentissage des langues étrangères et l’usage des technologies modernes. Elle encourage également une offre de formation diversifiée: en présentiel, à distance et en alternance, avec un accompagnement renforcé pour guider les étudiants dans leur parcours académique et leur insertion professionnelle.