Les banques marocaines renforcent leurs bilans grâce à une meilleure gouvernance des risques
Les établissements bancaires marocains affichent des bilans de plus en plus robustes, portés par un cadre réglementaire renforcé et une meilleure gouvernance des risques. C’est ce qu’indique le quotidien L’Economiste dans son édition du vendredi 10 octobre, citant l’agence de notation Fitch Ratings.
Des réserves de fonds propres en augmentation
Fitch Ratings souligne que «les réserves de fonds propres des banques marocaines se renforcent à mesure que le cadre réglementaire du pays se rapproche des normes internationales». Son rapport intitulé Moroccan Bank Capital Buffers Strengthen on Enhanced Regulation salue les avancées structurelles opérées par Bank Al-Maghrib (BAM), même si une amélioration des notations de viabilité reste pour l’heure improbable.
Un cadre réglementaire renforcé
Le régulateur marocain met progressivement en œuvre le Processus de Revue et d’Évaluation Supervisée (SREP), dont la généralisation est prévue pour 2027, lit-on. Ce dispositif, inspiré des standards internationaux, marque une étape clé dans la consolidation du système bancaire national. Fitch souligne également l’introduction de surcharges de fonds propres pour les trois banques d’importance systémique nationale (Attijariwafa Bank, Bank of Africa et le Groupe Banque Centrale Populaire) qui ont vu leur ratio minimum de fonds propres de catégorie 1 passer de 9% à 11%.
Des performances financières en hausse
Le ratio moyen de fonds propres de base consolidés (CET1) a atteint 10,9% à fin juin 2025, confirmant la tendance haussière amorcée depuis 2021. Les banques marocaines ont su diversifier leurs sources de financement, contribuant à consolider leur solidité financière dans un contexte économique plus porteur.
Une croissance soutenue
Fitch Ratings anticipe une croissance de 4,4% en 2025 et de 3,9% en 2026 pour l’économie marocaine, soutenue par la vigueur de la demande intérieure, la reprise de la production agricole et la performance des secteurs touristique et industriel.
Des défis à relever
Malgré ces avancées, Fitch reste prudente et souligne que certaines banques disposent encore de réserves de fonds propres limitées. Un relèvement des notations de viabilité nécessiterait une amélioration des conditions d’exploitation et de la qualité des actifs.
Le rôle central du SREP
Le Processus de Revue et d’Évaluation Supervisée (SREP) devrait jouer un rôle central dans cette dynamique en imposant aux banques des auto-évaluations approfondies pour corriger toute faiblesse identifiée dans leurs modèles économiques, leurs contrôles internes ou leur gestion des liquidités.