BRUXELLES, 25 Mar. (Maroc-Actu) –
Le Premier ministre Pedro Sánchez a forcé une pause dans les discussions des dirigeants européens sur les mesures possibles pour lutter contre la flambée des prix de l’électricité en quittant la salle, agacé par un tweet qui faisait écho à une fuite accusant l’Espagne d’opposer son veto à l’accord parce qu’il n’incluait pas ses demandes.
L’incident a eu lieu aux alentours de 16h00, lorsque M. Sánchez a quitté la salle pendant un peu plus de dix minutes en raison de la gêne occasionnée par les fuites sur les réseaux concernant le déroulement des discussions des dirigeants, qui se réunissaient dans la même salle depuis 10h00, selon des sources diplomatiques confirmées à Europa Press.
Le départ du président espagnol a obligé le président du Conseil européen, Charles Michel, à annoncer une pause technique pour faire baisser la tension, moment dont les délégations ont également profité pour continuer à travailler sur le document, si bien que la pause a finalement duré une demi-heure.
En tout cas, plusieurs délégations consultées par Europa Press ont minimisé la gravité de la situation, soulignant que la session a été reprise peu après pour poursuivre les négociations et qu’il y a eu « plusieurs suspensions de séance dans l’après-midi ».
Les discussions entre les chefs d’État et de gouvernement européens se sont poursuivies normalement après la pause, en essayant de combler les grandes différences qui séparent l’Espagne et les autres pays du sud qui demandent une intervention sur le marché de gros de l’électricité de ceux, comme l’Allemagne et les Pays-Bas, qui refusent catégoriquement de plafonner les prix car ils estiment que le système actuel dispose déjà de mécanismes suffisants.
Le journaliste de France24 Dave Keating a tweeté que « le désaccord sur les prix de l’énergie pourrait faire exploser » le Conseil européen. Selon lui, M. Sánchez « menaçait d’opposer son veto aux conclusions s’il n’y avait pas de modification des prix du gaz », tandis que l’Allemagne et les Pays-Bas restaient fermes dans leur position contre la thèse également soutenue par le Portugal, l’Italie, la Grèce et la Belgique.
Avant le sommet, Mme Moncloa avait insisté sur le fait qu’ils abordaient la réunion dans un esprit constructif, conscients des doutes de certains États membres et des différences entre eux du point de vue énergétique, mais déterminés à atteindre leur objectif.
Ainsi, des sources gouvernementales ont assuré jeudi que M. Sánchez était déterminé à « se battre » et à expliquer autant que nécessaire à ses homologues les circonstances particulières de l’Espagne et la proposition présentée conjointement avec le Portugal pour que les deux pays puissent agir face à la hausse des prix.
Vendredi, alors que le débat était déjà en cours, des sources gouvernementales ont admis la complexité de concilier les différentes positions, mais ont assuré que le président travaillait toujours pour atteindre l’objectif fixé et que rien n’avait fait l’objet d’un veto.