L’économie du sport au Maroc : un potentiel à exploiter
Selon la Banque mondiale, l’économie du sport au Maroc représente actuellement environ 1,56% du produit intérieur brut, soit près de 21,18 milliards de dirhams. Cependant, ce chiffre pourrait doubler pour dépasser les 3% si le potentiel du secteur était pleinement exploité, comme l’a souligné Aziz Daouda, expert en activité physique et sport, lors d’une conférence-débat à Agadir.
Le sport, un moteur économique et social
Pour Aziz Daouda, le sport va au-delà du simple loisir. Il met en avant le rôle de la formation et de l’émergence d’un personnel qualifié, soulignant que le secteur privé a un rôle crucial à jouer. En effet, le sport peut être un véritable moteur économique, capable de générer richesse et emplois, et de contribuer à la croissance des territoires et à l’investissement privé.
Les défis et les perspectives
Pour concrétiser ce potentiel, Aziz Daouda insiste sur la nécessité de réviser la loi 30.09 relative à l’éducation physique et au sport, adoptée en 2009, ainsi que sur l’importance d’alléger le cadre fiscal pour stimuler l’investissement privé. Ces mesures pourraient s’inscrire dans la continuité des investissements prévus pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et la Coupe du Monde 2030, qui représentent des opportunités pour l’économie nationale et le tourisme sportif.
Le marché sportif marocain en pleine croissance
L’analyse du marché sportif marocain révèle des secteurs en pleine croissance, tels que le commerce des articles de sport, les clubs et salles de sport, et le football professionnel. Malgré ces chiffres encourageants, le Maroc doit encore combler des déficits identifiés en matière de formation et de personnel qualifié.
Le sport, une réponse aux défis sociaux et sanitaires
Au-delà de l’aspect économique, le sport constitue une réponse aux défis sociaux et sanitaires du pays. L’investissement dans le sport et l’activité physique peut permettre d’économiser en santé publique. Cependant, la pratique sportive reste encore à développer au Maroc, malgré les nombreux bénéfices qu’elle peut apporter en termes d’éducation, de santé et de développement cognitif.
