Marrakech, 11 Mar. (Maroc-Actu) –
Le régulateur russe des communications, Roskomnadzor, a annoncé vendredi que l’utilisation du réseau social Instagram sera restreinte à partir de lundi minuit, après que le parquet a dénoncé sa société mère, Meta, qui possède également Facebook, pour avoir « facilité la diffusion de propagande terroriste et encouragé la violence contre les citoyens russes ».
Roskomnadzor donne ainsi aux utilisateurs d’Instagram tout le week-end pour « transférer leurs matériaux photo et vidéo vers d’autres réseaux sociaux » avant de « terminer la procédure d’introduction des restrictions d’accès à Instagram le 14 mars à 00h00 », selon le communiqué publié sur le site de l’agence étatique russe.
Au moment où l’agence a fait cette annonce, des institutions telles que la Douma d’État, le parlement russe, ont confirmé qu’elles cesseraient d’utiliser les plateformes de Meta et le réseau social Twitter. La Commission électorale centrale du pays a également confirmé qu’elle se désinscrirait de ces services.
Quelques heures plus tôt, le parquet russe a proposé de déclarer Meta, société mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, « organisation extrémiste », à la demande du Parlement russe, afin d’enquêter sur les activités de l’entreprise, accusée par une commission législative d’appeler à la violence et au meurtre de citoyens russes.
Ainsi, « le bureau du procureur général de la Fédération de Russie a envoyé une demande au tribunal pour reconnaître Meta Platforms Inc. comme une organisation extrémiste et interdire ses activités sur le territoire de la Fédération de Russie », selon le rapport du bureau du procureur repris par TASS.
Le bureau du procureur s’appuie sur deux articles du code pénal qui identifient Meta comme participant à des actes de « propagande terroriste » et d' »incitation à la haine et à l’inimitié par la menace de la violence ».
Le bureau du procureur a directement accusé Meta d’assouplir ses restrictions sur les « contenus haineux » à l’égard des citoyens russes, dans une décision qui « encourage l’autorisation d’activités terroristes » contre la population et le personnel militaire, selon le rapport.