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Un croisement ovin prometteur: la race marocaine à fort potentiel de reproduction

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Une nouvelle race ovine à fort rendement

Dans la région de Rabat, l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) a mené une expérience importante qui a abouti au développement d’une nouvelle race ovine à fort rendement. Cette race, appelée INRA180, est le résultat du croisement entre des brebis de la race de Timahdit, reconnue pour sa robustesse et sa résistance aux conditions climatiques difficiles, et des béliers de la race D’man, réputée pour sa forte fertilité.

Selon Bouchra El Amiri, chercheuse en production animale à l’INRA, ce croisement permet d’obtenir une race capable de résister à la chaleur, au froid et à la sécheresse, tout en assurant une productivité exceptionnelle. L’objectif est d’atteindre une moyenne de 180 agneaux pour 100 brebis, d’où le nom INRA180. Cette performance représente un avantage significatif en termes de coût et d’effort pour les éleveurs.

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Contrairement aux races ovines locales qui donnent généralement un seul agneau par an, l’INRA180 se distingue par ses performances remarquables. Dans un troupeau de 180 brebis en expérimentation à Rabat, environ 40% devraient mettre bas des jumeaux, 30 à 38% des triplés, et quelques cas des quadruplés. Toutefois, un équilibre est recherché pour éviter les portées de quatre agneaux, car cela pourrait nuire à la qualité de la viande en raison de difficultés d’allaitement pour la mère.

Un programme pour moderniser l’élevage ovin

En parallèle, un autre programme de croisement est mené à Bejaâd, associant des femelles de la race locale à des mâles D’man, dans le but d’améliorer génétiquement et de valoriser les performances reproductives.

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L’INRA encourage désormais les éleveurs de la région de Rabat à adopter cette nouvelle race issue du croisement entre les races de Timahdit et D’man, et à orienter leurs élevages autour de ce modèle innovant.

Ce programme s’inscrit dans une démarche plus globale de modernisation et de durabilité de l’élevage au Maroc, alors que la sécurité alimentaire et la rentabilité des filières animales deviennent des priorités stratégiques.