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Dessalement et barrages : Quel est l’état actuel de la stratégie hydrique nationale en France ?

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Les projets de dessalement d’eau de mer pour répondre aux besoins en eau du Maroc

Les projets de dessalement d’eau de mer avancent à un rythme soutenu, avec l’objectif d’atteindre une capacité annuelle de production de 1,7 milliard de m³ d’ici 2030. Cette ambition s’inscrit dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027 (PNAEPI 20-27).

Malgré une légère amélioration de la situation hydrique, la pression sur les ressources reste forte, notamment sous l’effet de températures élevées persistantes. Plusieurs zones rurales et villages continuent de subir un approvisionnement limité, nécessitant la mise en place de mesures d’urgence.

À ce jour, les retenues des barrages totalisent environ 4,3 milliards de m³, ce qui représente un taux de remplissage de 37,4%. Parmi les chantiers structurants, le barrage Ratba, dans la province de Taounate, affiche un taux d’avancement de 30%. Doté d’une capacité de stockage proche d’un milliard de m³ et d’un coût estimé à 4,5 milliards de dirhams, cet ouvrage contribuera à sécuriser l’alimentation en eau potable.

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Selon les estimations, le barrage devrait également produire de l’énergie hydroélectrique propre et durable, tout en générant des emplois et en améliorant les conditions de vie des habitants des zones concernées.

Le dessalement comme pilier essentiel de la stratégie hydrique nationale

Un rapport récent de l’Institut marocain d’intelligence stratégique souligne que le Royaume est à un tournant décisif. Si le pays a pu porter sa capacité théorique de stockage à près de 20 milliards de m³ grâce à 154 grands barrages, seuls 4,5 milliards ont été effectivement mobilisés en 2024.

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Pour pallier ces limites, le dessalement est désormais considéré comme un pilier essentiel de la stratégie hydrique nationale. Des projets d’envergure visent à couvrir jusqu’à 50% des besoins en eau potable d’ici 2030 dans des zones côtières comme Casablanca, Agadir ou Dakhla.

Le rapport met également en avant l’urgence d’une gouvernance modernisée et plus intégrée, en raison d’une fragmentation institutionnelle qui freine l’exécution des projets. À terme, la sécurité hydrique du Maroc dépendra d’une combinaison de technologies non conventionnelles, d’investissements soutenus et de réformes structurelles adaptées aux nouveaux enjeux climatiques et démographiques.