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Blé : le Maroc confronté à une nouvelle tempête sur les marchés mondiaux

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La baisse des stocks mondiaux de blé inquiète le Maroc pour la campagne 2025/2026

Une situation préoccupante se profile pour le Maroc avec la baisse annoncée des stocks mondiaux de blé pour la campagne 2025/2026. Selon les dernières prévisions du Département américain de l’Agriculture (USDA), les réserves mondiales devraient atteindre leur plus bas niveau depuis près d’une décennie, en raison de récoltes décevantes en Europe, en Russie et en Ukraine.

Pour un pays qui dépend largement des importations, comme le Maroc, la facture céréalière s’annonce plus lourde. Le pouvoir d’achat des ménages est menacé, comme le souligne le quotidien L’Economiste dans son édition du 20 août.

Une situation alarmante au niveau mondial est mise en lumière par le rapport World Agricultural Supply and Demand Estimates d’août 2025. La production mondiale de blé est estimée à 789,8 millions de tonnes, avec une révision à la baisse de 2,1 Mt par rapport aux prévisions précédentes. La consommation restant soutenue à 801,6 Mt, les stocks finaux devraient chuter à 256,2 Mt, un niveau critique non atteint depuis la campagne 2016/2017.

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Une dépendance accrue du Maroc se traduit par des importations estimées à 7,5 millions de tonnes pour 2025/2026, en hausse par rapport à la campagne précédente. Cette augmentation reflète à la fois une récolte nationale affaiblie par le déficit hydrique et la nécessité de garantir un approvisionnement devenu plus complexe et coûteux.

Face à cette situation, le Maroc devra mobiliser davantage de devises pour ses achats, alors que les prix internationaux du blé sont à la hausse. Les importations de céréales ont déjà connu des ajustements, avec une augmentation des importations de blé dur et une diminution de celles de blé tendre.

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Au-delà du blé, le rapport de l’USDA met également en garde contre la volatilité attendue sur d’autres marchés agricoles, ce qui pourrait impacter l’alimentation animale au Maroc. Diversifier les sources d’importation et accélérer les réformes agricoles deviennent des impératifs pour assurer la sécurité alimentaire du pays.