Marrakech, 12 févr. (Maroc-Actu) –
Les professeurs et le personnel enseignant de plusieurs villes d’Équateur se sont mobilisés ce vendredi pour réclamer à l’Assemblée nationale et au gouvernement équatorien une augmentation de salaire et l’application de la nouvelle loi sur l’éducation, provisoirement suspendue par la Cour constitutionnelle du pays.
La Cour constitutionnelle de l’Équateur a suspendu l’application de la loi organique sur l’éducation interculturelle (LOEI) pour six mois, en attendant que le gouvernement présente un rapport sur l’impact budgétaire de l’alignement des salaires des enseignants sur ceux des autres travailleurs publics, selon Telesur.
Après le délai de six mois que la plus haute instance judiciaire du pays a accordé au gouvernement équatorien pour présenter le document, les enseignants de 17 des 24 provinces de l’Équateur sont descendus dans la rue pour réclamer l’approbation de la loi, ainsi qu’une augmentation des salaires, le réembauchage des enseignants licenciés et la retraite pour ceux qui ont travaillé 30 ans, selon « El Universo ».
« Nous, les enseignants, nous dirigeons vers l’Assemblée nationale pour exiger que le mandat de la Cour constitutionnelle soit rempli afin de réparer les droits retirés aux enseignants », a expliqué la présidente nationale du Syndicat national des éducateurs (UNE), Isabel Vargas Torres, qui a assuré qu' »il y a de l’argent » et que le gouvernement le « vole ».
Les salaires des enseignants sont gelés depuis des années, tandis que le gouvernement a invoqué un manque de fonds pour les augmenter, comme l’explique Telesur. La controverse est née après avoir appris que les salaires de la police, en revanche, ont été augmentés.
M. Vargas s’est plaint que le gouvernement a augmenté les salaires des agents de la police nationale parce que « beaucoup d’entre eux ont des diplômes de licence », alors que les enseignants ont des diplômes plus élevés et ont une catégorie de salaire inférieure.
Lundi prochain, la commission de l’éducation du Parlement équatorien entendra les rapports techniques économiques du ministère des finances pour décider si l’augmentation des salaires des enseignants est viable, comme a pu l’apprendre « El Universo ».