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L’ONU exprime son inquiétude quant à l’arrestation de travailleurs humanitaires de la commission contre l’impunité au Guatemala

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Marrakech, 12 févr. (Maroc-Actu) –

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a exprimé aujourd’hui sa « préoccupation » après avoir appris l’arrestation de deux collaborateurs de la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala (CIGIC), une entité créée par l’ONU elle-même et qui a opéré pendant 12 ans dans le pays.

M. Guterres a rappelé que les processus judiciaires « doivent répondre aux exigences d’un procès équitable », et qu’il est du « devoir » de toutes les institutions nationales de « respecter et d’observer » l’indépendance du pouvoir judiciaire.

L’avocate Leily Santizo, ancienne responsable de la CICIG, fait partie des personnes arrêtées dans le cadre d’une série d’opérations qui viseraient d’anciens travailleurs de la CICIG. Elle est actuellement chargée de défendre les anciens procureurs du Bureau du procureur spécial contre l’impunité (Feci).

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M. Santizo a défendu son innocence et a souligné que son arrestation était une mesure de « représailles » à son encontre pour avoir aidé ces procureurs de la Feci, qui seraient impliqués dans la « poursuite pénale » de personnes impliquées dans le système de corruption entourant l’entreprise de construction brésilienne Odebrecht, une affaire qui a touché les gouvernements de plusieurs pays d’Amérique latine.

« Ce sont des représailles qu’ils entreprennent. Je suis calme car je n’ai commis aucun acte criminel. Je ne suis pas parti. Je suis ici avec le courage d’affronter ce processus », a-t-elle déclaré, selon des informations du journal « Prensa Libre ».

Interrogée sur les raisons possibles de son arrestation, elle a souligné que le ministère public ne l’en avait pas encore informée, bien qu’elle ait envisagé la possibilité que cela soit dû à ses liens avec les affaires des ex-procureurs.

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Elle a dit qu’elle faisait confiance au système judiciaire parce qu’elle n’a commis « aucun acte répréhensible » et a dit qu’elle espérait qu’ils seraient capables de voir à quel point elle est calme et comment elle fait face à cette situation.

Pour sa part, l’Unité guatémaltèque de protection des défenseurs des droits de l’homme (Udefegua) a indiqué dans un communiqué que les actions du ministère public sont « alarmantes » et montrent que cette institution poursuit la criminalisation des procureurs anti-corruption et met en danger le droit à la légitime défense.