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Pologne/Biélorussie – L’ONU dénonce les menaces et les intimidations à l’encontre des interprètes et des journalistes à la frontière avec la Biélorussie

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Marrakech, 16 févr. (Maroc-Actu) –

Les Nations Unies ont dénoncé mardi les menaces et les intimidations dont sont victimes les interprètes et les journalistes qui rendent compte des droits de l’homme des migrants et des demandeurs d’asile à la frontière entre la Pologne et le Bélarus.

« Je reçois plusieurs rapports de harcèlement de défenseurs des droits de l’homme qui aident les migrants et documentent les violations dont ils sont victimes à la frontière entre la Pologne et le Bélarus, et je suis profondément préoccupée par cette pratique », a déclaré la rapporteuse spéciale des Nations unies chargée d’examiner la situation des défenseurs des droits de l’homme, Mary Lawlor.

Elle a également appelé la Pologne à enquêter sur toutes les allégations de harcèlement, ainsi qu’à garantir l’accès des journalistes et des travailleurs humanitaires à la zone frontalière en veillant à ce qu’ils puissent travailler librement et en toute sécurité.

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Plus précisément, selon les informations recueillies par l’ONU, l’interprète Jakub Sypianski, qui aide les migrants et les demandeurs d’asile, a été arrêté en novembre 2021 par des soldats armés non identifiés et forcé de sortir de sa voiture alors qu’il se rendait à son domicile.

Parallèlement, plusieurs journalistes qui couvraient l’arrivée des migrants à la frontière, dont Maciej Moskwa et Maciej Nabrdalik, ont été arrêtés, fouillés et menottés par des soldats armés non identifiés, qui ont également examiné leurs photos et documenté leurs messages téléphoniques et leurs appels entrants.

En outre, les journalistes Olivia Kortas et Christoph Kürbel, ainsi que deux résidents polonais locaux, auraient été harcelés par des soldats alors qu’ils tournaient un documentaire sur la situation des droits humains des migrants à la frontière.

« Les informations selon lesquelles ces journalistes sont persécutés pour avoir documenté de telles violations des droits de l’homme sont consternantes », a souligné Irène Jan, rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à la liberté d’opinion et d’expression.

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« Leur travail est crucial pour l’accès de tous aux informations sur la situation qui se déroule à la frontière. S’ils ne sont pas autorisés à faire leur travail, il y a de très graves conséquences pour les droits humains des migrants », a-t-elle ajouté.

M. Lawlor a appelé la Pologne à tenir compte du fait que « les interprètes et les journalistes, ainsi que les médecins, les avocats et les autres personnes travaillant ou apportant une aide humanitaire, sont des défenseurs des droits de l’homme », et que le pays doit « veiller à ce qu’ils puissent mener à bien leur travail légitime dans un environnement sûr et propice et avec un accès total à la zone frontalière ».