Marrakech, 19 févr. (Maroc-Actu) –
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a annoncé samedi qu’il rencontrerait son homologue russe, le ministre des Affaires étrangères Sergei Lavrov, le jeudi 24 février.
« Nous avons une réunion prévue le 24, la semaine prochaine, en Europe, mais comme je l’ai dit dans ma note de réponse au ministre des Affaires étrangères Lavrov, cela se fera tant que la Russie n’envahira pas l’Ukraine entre-temps », a déclaré M. Blinken dans une interview accordée à la chaîne russe Dozhd TV, qui est considérée comme un agent étranger par Moscou.
Quant aux possibilités d’un accord entre les États-Unis et la Russie, M. Blinken a déclaré que « nous pourrions travailler ensemble pour améliorer la sécurité de tous ».
« Il existe des mesures de confiance. Il existe des moyens de réduire les risques. Un plus grand contrôle des armes peut être convenu. Il y a la question de la localisation des armements et des forces qui, toujours dans un esprit de réciprocité, peut améliorer la sécurité de tous », a-t-il fait valoir.
Cependant, la présence de militaires russes à la frontière ukrainienne rend le dialogue difficile. « Nous sommes tout à fait prêts à coopérer sur tout cela, mais à le faire avec un pistolet pointé sur la tête de l’Ukraine : 150 000 militaires russes au nord, à l’est, au sud….. Il est très difficile de progresser dans cette situation », a-t-il déclaré.
Blinken a ainsi répondu à l’approche de la Russie face à la menace ukrainienne. « L’idée que l’Ukraine représente une menace pour la Russie défie toute logique compte tenu de la taille des deux pays », a-t-il déclaré.
« Que l’Ukraine veuille reprendre le Donbas, ce qu’elle aurait pu essayer de faire à tout moment au cours des huit dernières années, alors que 150 000 militaires russes entourent l’Ukraine défie toute logique », a-t-il ajouté.
Pour Blinken « ce que nous voyons (…) c’est qu’il y a une fabrication de provocations qui seraient utilisées pour justifier une intervention militaire russe dans le Donbas et en Ukraine en général ».
En outre, le chef de la diplomatie américaine a averti que « si (le président russe Vladimir) Poutine croit que les forces russes seront acceptées à bras ouverts en Ukraine, je pense qu’il se trompe profondément. » « Une attaque contre Kiev serait désastreuse », a-t-il souligné.