SANTANDER, le 11 mars. (Maroc-Actu) –
Le syndicat indépendant des travailleurs de Bridgestone (SITB) a appelé le reste des formations représentées au sein du comité d’entreprise à rejeter la proposition de convention collective présentée par la direction et à continuer à négocier, « si nécessaire, toutes les mesures de pression à notre disposition » pour obtenir un document « décent ».
C’est ce qu’a demandé la STIB dans un communiqué dans lequel elle a fait état de la décision de » dire non » à la démarche de l’entreprise, qui possède des usines à Puente San Miguel (Cantabrie), Basauri (Biscaye) et Burgos, après les assemblées et votes respectifs qui ont eu lieu ces derniers jours et qui se sont soldés par 96 % de votes négatifs.
Avec une validité de 2021 à 2023, selon le syndicat, l’accord proposé ne permettrait pas de « récupérer ce qui a été perdu » ces dernières années – « un grand nombre de droits » ainsi qu’un « déclin économique significatif » – et « ne garantit pas le pouvoir d’achat demandé » tout en « détériorant substantiellement les conditions de travail ».
Dans ce sens, le syndicat indépendant a souligné que le document proposé par la direction envisage une augmentation salariale de « 0% » pour la première année, de 4,5% pour la deuxième et de l’IPC plus 1% pour la troisième, avec une limite de 6,5%.
Et « pour engraisser artificiellement l’augmentation salariale, un paiement unique non consolidable de 1 000 euros est envisagé à la signature de l’accord et laisse l’augmentation de 2024 convenue à l’IPC plus 1 %, volant aux travailleurs et à leurs représentants une négociation future », a-t-il ajouté.
Ainsi, le syndicat indépendant a assuré, en ce qui concerne le salaire « réel » des travailleurs de Bridgestone Hispania, que pendant la durée de l’accord, leur pouvoir d’achat serait réduit de 5,5 %, à condition que l’indicateur réel des prix à la consommation pour l’année en cours se situe à 4,5 %, « ce qui est très peu probable ».
LICENCIEMENTS ET RADIATIONS
Et « comme si cela ne suffisait pas », se plaint SITB, l’entreprise propose l’élimination du système de primes actuel et son remplacement par un autre qui « augmentera la charge de travail par opérateur/heure ».
Par ce biais, prévient le syndicat, Bridgestone a également l’intention de « relever les performances minimales requises en donnant la priorité à celles réalisées par les travailleurs les plus productifs », ce qui pourrait « conduire à des licenciements pour manque de performance ».
Et cela conduirait également à « une nouvelle double échelle des salaires », puisque « les travailleurs effectuant le même travail auraient des salaires différents ».
Enfin, le syndicat indépendant a indiqué qu’avec la proposition sur la table, les opérateurs devront assumer des travaux de maintenance des machines « en échange de 30 euros ».
« En plus de la charge de travail déjà lourde, cet entretien s’ajoute à la charge de travail déjà lourde, empiétant sur les compétences spécifiques du personnel d’entretien, ce qui pourrait conduire à une future perte d’emplois », conclut-il.