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Ford Almussafes convient d’une nouvelle ERTE de 15 jours jusqu’en juin dans les véhicules et les moteurs avec un salaire de 80%.

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VALÈNCIA, 22 Mar. (Maroc-Actu) –

La direction de Ford à l’usine d’Almussafes (Valence) et le syndicat majoritaire de l’usine, l’UGT, ont convenu d’établir un nouveau régime de réglementation de l’emploi temporaire (ERTE) pendant 15 jours au cours des quatre prochains mois – jusqu’au 30 juin – dans la fabrication de véhicules et de moteurs, pendant lesquels les travailleurs recevront 80 % de leur salaire, selon des sources syndicales.

La raison de cette ERTE est la pénurie continue de composants et de puces, une instabilité d’approvisionnement pour laquelle l’usine de Valence avait déjà organisé une ERTE au cours du premier trimestre de l’année.

Les arrêts de production de ce nouveau plan commenceront ce mercredi et dureront jusqu’en juin. Dans les moteurs, les jours ERTE sont les 23, 24 et 25 mars ; en avril, les 11, 12 et 13 ; en mai, les 16, 17, 18, 19 et 20, et en juin, les 3, 6, 17 et 27.

En ce qui concerne la production de véhicules, les jours d’arrêt seront le 31 mars ; les 1er, 4, 8, 11, 12 et 13 avril ; les 6, 9, 20 et 23 mai ; et en juin, les 3, 6, 17 et 27.

Selon l’UGT, après l’accord conclu lors de la réunion de la commission consultative qui s’est tenue mardi, aucun travailleur ne peut être affecté par l’ERTE pendant plus de 15 jours. Le calendrier de ce dossier « sera différent, en commençant par les moteurs dès ce mercredi, et avec un développement plus disparate, comme c’était le cas jusqu’à présent, dans les véhicules ».

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Les conditions de salaire et de travail de cette ERTE sont les mêmes que celles qui ont été développées jusqu’à présent dans l’usine lors de l’ERTE précédente : 80% du salaire et 100% des paiements, en préservant l’ancienneté et les congés.

Le syndicat majoritaire de Ford Almussafes a indiqué que « la situation d’instabilité que connaît l’industrie automobile depuis le début de la pandémie, puis aggravée par différents facteurs, conduit les syndicats à adopter les meilleures solutions possibles, c’est-à-dire à convenir de différents ERTE avec des compléments de salaire et de travail ».

L’UGT prévoit que « cette crise va durer un certain temps » et, pour cette raison, a indiqué que ce syndicat continuera à « opter pour des solutions temporaires, en attendant les décisions prises par Ford au cours du mois de juin et l’impact qu’elles peuvent avoir », en allusion à l’attribution de la production de modèles électriques en Europe que contestent Almussafes et Saarlouis (Allemagne) afin de garantir la charge de travail dans les prochaines années.

En ce qui concerne le reste des syndicats, qui ont refusé de signer l’accord, STM Intersindical a déjà estimé ce mardi qu’il est « essentiel » que l’entreprise augmente le supplément salarial car le personnel « n’a aucune responsabilité » dans la crise et « ne peut pas continuer à ajouter la perte de 20% de son salaire dans les jours d’ERTE ».

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Il a ainsi expliqué son refus de signer pour ne pas augmenter le supplément de salaire. « Le personnel continuera une fois de plus, et
grâce au syndicat majoritaire, subir des pertes économiques tandis que Ford continuera à faire d’énormes bénéfices », a-t-il critiqué.

Pour sa part, CCOO a souligné que les travailleurs traînent depuis « trois ans au cours desquels ils ont consommé de nombreux jours de prestations avec le préjudice correspondant sur les salaires, tout cela sans connaître, de manière incompréhensible, l’avenir immédiat de cette usine ».

Malgré cela, en raison de la situation « délicate » du secteur, CCOO a déclaré qu’elle aurait pu envisager de signer l’ERTE « si l’entreprise avait été disposée à augmenter le supplément versé jusqu’à présent aux travailleurs pour alléger un peu plus la situation difficile » que traverse Ford Almussafes.

La CGT a également déclaré que « si l’entreprise le souhaite, elle peut réduire les taux de travail ». « Il n’est pas possible qu’on laisse notre santé, qu’on travaille tous les jours au-dessus de 100%, et qu’on nous envoie ensuite au chômage pour sauver nos salaires », a-t-il reproché.

En ce sens, il considère que « l’entreprise peut parfaitement assumer cette baisse de production, d’autant plus que, après avoir demandé une ERTE après l’autre au cours des dernières années, en
dans laquelle les travailleurs ont perdu une partie importante de leurs salaires et ont épuisé une grande partie de leurs allocations de chômage, l’entreprise a continué à faire des bénéfices ».