Hier jeudi, les prix du poulet au Maroc ont continué de monter en flèche, alors que le prix du kilogramme dépassait les 25 dirhams.
Les professionnels contactés aujourd’hui par Bayan ont expliqué qu’ils achètent du poulet à la source au prix de 19 dirhams le kilogramme, et compte tenu des prix élevés du carburant, ils sont obligés de le vendre au consommateur à un prix qui couvre les frais de transport, ce qui est également devenu un facteur d’augmentation de nombreux produits alimentaires.
Des professionnels de la filière avicole ont indiqué dans un communiqué aujourd’hui, que le prix de la viande blanche devrait encore augmenter, et dans le meilleur des cas il se maintiendra à ce niveau dans les semaines à venir, citant l’augmentation du prix des aliments composés, une une baisse suspecte de l’offre et une augmentation notable de la demande après la levée de nombreuses mesures de précaution à la suite d’une baisse de la pandémie de COVID-19.
Les professionnels ont expliqué que les zones d’approvisionnement traditionnelles et principales ont du mal à poursuivre la production en raison de la rareté des « œufs à couver », spécifiques à Ohud Al-Sawalim, Shawtoka, Tamaris, Bani Miskin et Sidi Al-Aidi, sans oublier l’existence de comportements obsolètes de « poussins » qui accroissent les difficultés d’acquisition de demi-grossistes dans des quantités sécurisant le stock stratégique, maintenant ainsi l’équilibre du marché et des prix du poulet.
En ce qui concerne les niveaux d’offre et de prix pendant la saison estivale, qui connaît une forte demande, les professionnels, dans leurs précisions sur le communiqué d’aujourd’hui, ont brossé un sombre tableau de la période à venir, dans laquelle les prix du poulet, en l’absence de dépendance rapide aux importations , peut assister à des niveaux horribles.
Plus encore, nos sources ont averti que les prix pourraient se stabiliser autour de 30 dirhams au cours des mois de juin, juillet et août en raison de la hausse record de la demande coïncidant avec la célébration des mariages et le retour de la communauté marocaine à l’étranger.
Les professionnels de la volaille s’accordent unanimement à dire que les prix élevés des poulets au Maroc sont aussi dus à un facteur humain représenté par le manque d’incitation d’un groupe d’éleveurs à reprendre la production, en raison de problèmes périodiques connus du secteur, qu’ils soient sanitaires ou résultant de le comportement des lobbies profitant des problèmes du secteur, portant la responsabilité du ministère de l’agriculture parce qu’il ne surveille pas sérieusement l’application de la loi n° 99/49 relative à « la protection sanitaire des élevages de volailles et au contrôle de la production et de la commercialisation de ses produits ». ”
Cette loi a été promulguée le 22 août 2002 et comprenait une vingtaine d’articles réglementant l’élevage et le trafic d’oiseaux dont les troupeaux dépassent 500 oiseaux. Les raisons de la certitude sont connues, et elle préfère la position de spectatrice, sachant laquelle de ses fonctions est de permettre aux Marocains de continuer à consommer de la viande blanche après la montée en flèche de la viande rouge.
Le ministère de l’Agriculture va-t-il agir pour protéger la « viande des pauvres » de ces hausses inacceptables, et pour assurer l’application des textes légaux régulant la qualité, tout en contrôlant tous les abus, et en responsabilisant quiconque veut manipuler l’économie nationale pour gonfler l’économie ? profits des lobbies, et de frapper d’une poigne de fer les joueurs de la sécurité alimentaire du pays et de la sécurité des citoyens.
< Mustafa Al Salki
Photographie : Aqil Makaw
Marrakech, 2022-05-19 19:44:32 (Maroc-Actu) –