Le Maroc investit massivement dans ses infrastructures pour l’avenir
Le gouvernement marocain prévoit un investissement public record de 380 milliards de dirhams en 2026, soit l’équivalent de plus de 41 milliards de dollars. C’est ce qu’indique le magazine Challenge, qui reprend la note de présentation du projet de Loi de finances (PLF-2026). Cette enveloppe, la plus importante jamais allouée, vise à soutenir des projets d’infrastructures stratégiques dans une logique de développement territorial intégré, en tenant compte des spécificités géographiques et économiques de chaque région.
Une répartition ambitieuse pour mobiliser tous les acteurs publics
La répartition de cette somme témoigne de l’ambition du gouvernement de mobiliser l’ensemble des acteurs publics. Les établissements et entreprises publics bénéficieront de 179,7 milliards de dirhams, tandis que le budget général de l’État, les comptes spéciaux du Trésor et les SEGMA recevront 132,8 milliards. Le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement sera doté de 45 milliards, et les collectivités territoriales verront leur budget d’investissement s’élever à 22,5 milliards.
Focus sur les projets de transport et de logistique
Lors d’une séance plénière conjointe des deux Chambres du Parlement, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a précisé que le gouvernement mettra l’accent sur les projets liés au transport et à la logistique. «L’extension des aéroports, le développement de la flotte aérienne nationale, le renforcement du réseau ferroviaire et autoroutier, l’achèvement du port de Nador West Med et l’accélération des travaux du port Dakhla Atlantique figurent parmi les priorités», détaille Challenge.
Des efforts soutenus pour l’eau potable et les énergies vertes
Outre les infrastructures de transport, le PLF-2026 prévoit un effort soutenu pour garantir l’approvisionnement en eau potable dans les zones confrontées à un déficit hydrique. Le gouvernement entend également accélérer la mise en œuvre des stratégies sectorielles dans des domaines variés tels que l’agriculture, l’industrie, le tourisme, l’artisanat, l’économie sociale et le numérique, tout en favorisant la transition vers les énergies vertes.
Des investissements ciblés pour le développement national
Selon la note de présentation, les programmes d’investissement des établissements et entreprises publics se concentrent sur des secteurs clés de l’économie nationale : énergie, télécommunications, habitat, agriculture, électricité, eau potable, phosphates et dérivés, ainsi que sur les infrastructures de transport, incluant les réseaux autoroutiers et les transports aérien, maritime et ferroviaire.
Des budgets d’investissement pour améliorer le quotidien des citoyens
Quant aux collectivités territoriales, leurs budgets d’investissement seront essentiellement consacrés à l’amélioration des infrastructures locales pour le bien-être des citoyens. Les efforts porteront sur l’extension et la modernisation des réseaux de voirie et d’assainissement, la construction d’infrastructures culturelles, sportives et de loisirs, la création de marchés et d’édifices publics, ainsi que l’aménagement de jardins et d’espaces verts.
Une volonté claire pour un développement inclusif
«Avec ce PLF, le Maroc affiche une volonté claire», conclut Challenge. Celle de conjuguer croissance économique et développement inclusif, tout en s’assurant que les investissements publics profitent directement aux territoires et aux citoyens. L’année 2026 s’annonce ainsi comme un tournant majeur dans la modernisation des infrastructures et le renforcement des services publics dans tout le pays.