La visite controversée de Viktor Orban à Moscou
La présence d’Orban à Pékin fait suite à une visite controversée à Moscou. Là-bas, il a discuté avec le président russe Vladimir Poutine du conflit en cours en Ukraine. Orban, dont le pays détient actuellement la présidence tournante de l’Union européenne (UE), a agacé ses partenaires européens. En effet, ces derniers soutiennent fermement Kiev et ont rompu les liens avec Moscou depuis son attaque contre l’Ukraine en février 2022.
Le plaidoyer de la Chine et de la Hongrie pour une résolution pacifique
Xi Jinping a souligné que le conflit ne pourrait voir la lumière d’un cessez-le-feu que lorsque les grandes puissances manifesteraient une « énergie positive« . Il a également mentionné que la Chine et la Hongrie partagent fondamentalement les mêmes vues. Pékin et Budapest, qui prônent une résolution pacifique du conflit, maintiennent des échanges avec le Kremlin. La Chine a toujours refusé de condamner l’invasion russe en Ukraine. Elle a publié l’année précédente un document appelant à une « résolution politique » du conflit. Ce document pourrait, d’après les pays occidentaux, permettre à la Russie de conserver une grande partie du territoire qu’elle a pris sur l’Ukraine.
Les deux dirigeants ont déjà eu l’occasion de discuter en privé en mai dernier lors d’une visite d’État de Xi Jinping en Hongrie. À cette occasion, le président chinois avait salué un « partenariat stratégique » exemplaire au sein de l’UE. Il avait alors appelé la Hongrie à jouer un « rôle plus important » dans le « développement » des relations entre Pékin et Bruxelles.
Orban a qualifié cette visite à Pékin de « Mission de paix 3.0« . Il a partagé cette information sur le réseau social X. Il a ensuite annoncé son prochain arrêt : Washington. Il y participera au sommet de l’Otan, qui se tiendra de mardi à jeudi. Ce sommet sera probablement dominé par la question du conflit en Ukraine.
La position de Viktor Orban vis-à-vis du conflit ukrainien
Avant Pékin et Moscou, Viktor Orban avait rendu visite au président ukrainien Volodymyr Zelensky à Kiev le 2 juillet. C’était son premier déplacement depuis le début du conflit. Orban avait alors appelé à un « cessez-le-feu« , contrairement aux positions des Ukrainiens et de leurs alliés européens.
Le dirigeant ukrainien a rejeté cette idée, estimant qu’elle favoriserait Moscou. Kiev exige le retrait total des troupes russes du pays, y compris de la péninsule de Crimée annexée par Moscou en 2014. Elle demande également le paiement des dommages causés par l’invasion de février 2022.