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Investir au Maroc : entre stabilité et dynamisme, le Royaume séduit

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Investir au Maroc : un choix stratégique pour l’avenir

Investir au Maroc, c’est parier sur la constance d’un modèle qui conjugue stabilité, ambition et vision à long terme. Le dernier rapport de la banque sud-africaine Rand Merchant Bank (RMB), intitulé Where to Invest in Africa 2025/2026 et dont le quotidien L’Économiste rend compte dans son édition du mardi 4 novembre, confirme cette tendance. Le Royaume se hisse une nouvelle fois à la cinquième place parmi les 31 économies africaines évaluées, derrière les Seychelles, Maurice, l’Égypte et l’Afrique du Sud. Un classement inchangé, signe de la solidité de ses fondamentaux économiques et de la confiance durable qu’il inspire aux investisseurs.

Selon le rapport, le Maroc bénéficie d’indicateurs macroéconomiques robustes, d’une connectivité régionale performante et d’une stabilité monétaire enviable. «Ces éléments structurants lui permettent de maintenir son attractivité dans un environnement continental marqué par les incertitudes politiques et les tensions économiques mondiales», écrit L’Économiste.

Le Royaume s’affirme par ailleurs comme l’un des pôles d’innovation majeurs du continent, occupant la deuxième place africaine dans ce domaine. Sa capacité à stimuler la créativité et la recherche, combinée à une ouverture internationale bien maîtrisée, et son classement quatrième pour la connectivité, consolident son rôle de carrefour régional. Malgré une position plus nuancée sur le plan politique, avec un 17e rang, le Maroc reste au-dessus de la moyenne africaine, confirmant la solidité de ses institutions et la confiance qu’il inspire à ses partenaires étrangers.

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Cette stabilité est d’autant plus précieuse qu’elle s’inscrit dans une perspective de transformation ambitieuse. À l’horizon 2030, le pays s’apprête à accueillir, aux côtés de l’Espagne et du Portugal, la Coupe du monde de football. Un événement planétaire qui agit comme un puissant levier d’investissement. Les projets d’envergure se multiplient : modernisation du réseau ferroviaire, extension de la flotte aérienne, construction de nouveaux ports en eaux profondes, développement d’usines de dessalement et accélération du programme national des énergies renouvelables. Ces chantiers dépassent le cadre sportif. Ils incarnent la volonté du Maroc de bâtir une économie résiliente, connectée et verte.

Le rapport RMB souligne également les avancées diplomatiques notables du Royaume, notamment sur le dossier du Sahara, dont la reconnaissance croissante sur la scène internationale réduit les risques perçus par les investisseurs, souligne L’Économiste. Sur le plan économique, la croissance du PIB devrait se stabiliser autour de 3,7% par an jusqu’en 2029, tandis que l’inflation est désormais maîtrisée. Le chômage, encore proche de 10%, demeure un défi structurel, mais les réformes engagées en matière d’emploi et de formation visent à renforcer l’inclusion économique.

Le modèle d’évaluation de RMB repose sur quatre piliers (performance économique, innovation, stabilité et développement humain) dans lesquels le Maroc se distingue particulièrement. Sa connectivité logistique, incarnée par des infrastructures comme le port de Tanger Med, et ses accords commerciaux étendus avec l’Union européenne, les États-Unis et l’Afrique, renforcent sa position de hub pour les investisseurs souhaitant s’implanter durablement sur le continent. Les secteurs porteurs, de l’agroalimentaire aux matériaux de construction, en passant par les services et les technologies, confirment la diversification réussie de l’économie marocaine.

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Cette attractivité a des répercussions directes sur la transformation du modèle africain. Comme le souligne le rapport, l’Afrique bascule progressivement d’une logique d’aide internationale vers une dynamique d’investissement et de commerce. Dans ce mouvement, le Maroc fait figure de pionnier, en démontrant qu’une planification stratégique et une vision de long terme peuvent attirer des capitaux privés tout en consolidant la souveraineté économique.

En 2024, le continent a enregistré un record historique de 97 milliards de dollars d’investissements directs étrangers, soit une hausse de 75% par rapport à l’année précédente. L’Égypte en a capté la plus grande part, mais le Maroc demeure parmi les destinations les plus attractives. Isaah Mhlanga, économiste en chef chez RMB, souligne que «les transformations politiques et économiques en cours, conjuguées à la baisse de l’aide étrangère, redessinent les contours de l’économie africaine. Les États qui, à l’image du Maroc, réussissent à conjuguer stabilité et innovation deviennent les moteurs d’une Afrique plus résiliente et plus autonome».