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Iván Duque, Uribe et Santos font l’objet d’une enquête pour financement irrégulier après les accusations de Merlano

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M. Uribe affirme que M. Merlano est manipulé par le Venezuela et que sa campagne a été financée par des « ressources transparentes ».

Marrakech, 12 févr. (Maroc-Actu) –

La Cour suprême de justice de Colombie a ordonné l’ouverture d’enquêtes contre 19 personnes, dont les anciens présidents Álvaro Uribe et Juan Manuel Santos, ainsi que le président actuel, Iván Duque, pour le financement irrégulier de leurs campagnes électorales à la suite des déclarations de l’ancienne députée Aida Merlano.

Uribe et Santos « en leur qualité de candidats à la présidence de la République, selon Merlano Rebolledo auraient reçu de l’argent de la famille Gerlein et de la Char sous la table, pour le financement illégal de leurs campagnes politiques », selon la Cour suprême de justice, comme le rapporte la station de radio RCN.

Merlano a également mentionné l’ancien vice-président Germán Vargas Lleras et l’ancien procureur Néstor Humberto Martínez pour avoir orchestré un montage visant à la faire condamner pour achat de votes pour les élections de 2018, lors desquelles elle a été élue députée.

Selon les documents, les avocats Raúl Cadena Lozano, Diego Muñetón et Teodoro Antonio De Yongh Salcedo « ont été désignés par Aída Merlano Rebolledo comme les avocats qui auraient été envoyés par la famille Char et Julio Gerlein Echeverría sur son lieu d’emprisonnement, dans le but de lui transmettre des offres d’argent et/ou de collaboration, en échange de son silence, et qui l’auraient également intimidée ou menacée, dans le but de faire en sorte qu’elle n’incrimine pas Arturo Char Chaljub dans les actes criminels dans lesquels il aurait été impliqué ».

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Selon Merlano Rebolledo, les ex-officiers de la Fiscalía Gueryn Hernández Espitia et Elvia Isabel Otero Ojeda « ont été impliqués dans le complot et/ou le montage judiciaire qui a été réalisé contre lui lors de la perquisition du siège politique de Casa Blanca ».

Lilibeth Llinás est également nommée, qui selon Merlano serait la « protégée de la famille Char et formule politique d’Arturo Char Chaljub aux élections du 11 mars 2018 ». Llinás aurait reçu des ressources pour financer sa campagne politique pour la Chambre des représentants qui « trouvaient leur origine dans les pots-de-vin que la famille Char obtenait en passant des marchés dans la ville de Barranquilla et dans tout le département de l’Atlántico ».

Maintenant, la Commission d’enquête et le Bureau du Procureur doivent décider de ce qu’il faut faire de la version de Merlano et évaluer sa solidité à la lumière de l’existence ou non d’autres preuves concernant ses revendications et son statut de réfugié au Venezuela.

RÉPONSE D’URIBE

En réponse à ces accusations, l’ancien président et leader du parti conservateur Centro Democrático, Álvaro Uribe, a publié une déclaration intitulée « Manipulation de la dictature vénézuélienne », dans laquelle il est mentionné que le président du Venezuela, Nicolás Maduro, « ajoute Mme Merlano à la liste des personnes, fugitives de la justice, qu’il a manipulées pour qu’elles témoignent contre l’ancien président Álvaro Uribe Vélez ».

M. Uribe a assuré qu’il avait « à peine échangé des salutations et quelques mots » avec Mme Merlano lorsqu’elle était membre du Congrès et a souligné que ses campagnes étaient financées par des « ressources transparentes ». Il a également assuré qu’il « continuera à s’élever contre la dictature de Maduro ». « Je n’ai jamais eu de relation politique ou personnelle avec les membres de la maison Char ou de la maison Gerlein », a-t-il ajouté dans un tweet ultérieur.

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Le candidat officiel du Centre démocratique à la présidence colombienne, Óscar Iván Zuluaga, a également répondu aux accusations, annonçant qu’il dénoncera Merlano pour calomnie et diffamation.

« La condamnée Aída Merlano aurait déclaré aux autorités judiciaires que l’argent des maisons Char et Gerlein est entré illégalement dans ma campagne présidentielle en 2014. Je nie catégoriquement que de l’argent de cette origine soit entré dans ma campagne en 2014, qui a fait l’objet d’une enquête approfondie pendant près de 8 ans sans qu’aucune irrégularité n’ait été constatée, car il n’y en avait pas », explique le communiqué.

« Je ne connais pas Mme Merlano. Je n’ai jamais échangé de mots avec elle, ni en personne ni par téléphone », a réaffirmé M. Zuluaga. « Je n’ai jamais eu de relation politique ou personnelle avec les membres de la maison Char ou de la maison Gerlein. Les deux familles et leurs groupements politiques ont ouvertement soutenu Juan Manuel Santos en 2014, qui était mon adversaire. Ni le Centre démocratique ni moi-même n’avons été alliés de quelque manière que ce soit avec l’un de ces groupes », a-t-il assuré.

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