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L’Anfac préconise une fiscalité positive pour soutenir la transformation du secteur

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M. López-Tafall critique le fait que les efforts d’électrification sont en contradiction avec l’âge croissant de la flotte.

Marrakech, Mar. 16. (Maroc-Actu) –

Le directeur général de l’Association espagnole des constructeurs de voitures et de camions (Anfac), José López-Tafall, a défendu mercredi la nécessité de mettre en œuvre une fiscalité positive pour soutenir le changement et la transformation du secteur automobile.

C’est ce qu’il a déclaré lors de la deuxième édition du Forum Anfac « Vous nous faites bouger », qui s’est tenue mercredi à Madrid, après avoir qualifié d' »erronée » l’étude du comité d’experts qui conclut que la solution pour la transformation du secteur passe par l’augmentation des coûts des véhicules sans apporter aucun bénéfice fiscal. « L’augmentation des impôts ne peut être la seule solution », a-t-il souligné.

Par ailleurs, avec comme point de départ les trois objectifs de la feuille de route de l’Anfac (décarbonisation, digitalisation et maintien d’un emploi de qualité), l’association a insisté sur la mise en place de la table ronde automobile pour favoriser le déploiement des infrastructures de recharge, ainsi que d’un registre des points de charge pour rendre compte de leur localisation et de leur état.

« Si nous voulons atteindre les objectifs proposés par l’Europe, la fiscalité et les infrastructures de tarification doivent stimuler la demande », a déclaré le dirigeant de l’organisation.

D’autre part, López-Tafall a insisté sur l’importance d’améliorer l’aide à l’achat, qui doit devenir plus efficace dans la gestion des fonds, ainsi que d’assurer la continuité des fonds dans les communautés autonomes.

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Il a toutefois expliqué que les chiffres « ne collent pas » à la décarbonisation du pays, si l’on ne tient pas compte du marché, car les efforts d’électrification sont contredits par l’augmentation de l’âge de la flotte. Pour atteindre l’objectif du Plan national intégré de l’énergie et du climat (PNIEC) en 2030, il faut réduire les émissions annuelles moyennes de 3,6 % de la flotte, contre 1 % l’année dernière.

Dans ce sens, l’Anfac a rejeté les modèles de mobilité détachés de la voiture et en a exigé un avec la voiture qui favorise une mobilité propre et efficace. Les immatriculations de voitures électrifiées en 2021 ont augmenté de 63 %, tandis que la production de ce type de modèle a progressé de 40 %.

Mais l’écart par rapport aux pays producteurs européens est très élevé et continue de se creuser. « Nous devons retrouver le rythme naturel de l’Espagne, qui est d’environ 1,5 million de véhicules vendus par an et d’environ trois millions d’unités produites, en outre, environ 10 000 emplois ont été perdus en 2021 », a-t-il souligné.

Enfin, en ce qui concerne la numérisation, M. López-Tafall a assuré que l’association fera pression pour la création d’une réglementation relative aux véhicules autonomes.

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RÉDUIRE L’INCERTITUDE

Pour sa part, le secrétaire général de l’industrie et des PME du ministère de l’industrie, du commerce et du tourisme, Raül Blanco, a souligné que le rôle des gouvernements doit être de réduire l’incertitude et d’accompagner le secteur automobile dans sa transformation.

Dans son discours, il a souligné que les gouvernements, tant en Espagne qu’au niveau européen, mettent en œuvre des plans tels que la loi sur les puces, qui a été récemment approuvée par l’Union européenne, et les différents régimes d’aide, tels que Moves III et Moves Flotas, afin de « fournir des certitudes et de soutenir le secteur ».

M. Blanco a également voulu adresser un message de soutien à l’industrie automobile, soulignant que le moteur de la mobilité est l’industrie et il a mis en évidence sa résilience après « toutes les difficultés et les incertitudes » auxquelles elle a été confrontée ces dernières années.

D’autre part, le vice-président de Mapfre et directeur général de Mapfre Iberia, José Manuel Inchausti, dans son discours  » Le rôle de l’assurance dans l’avenir de la mobilité « , a souligné l’importance des systèmes d’aide à la conduite (ADAS) pour la sécurité routière, qui ont été intégrés dans les tarifs d’assurance de la compagnie.

Pour sa part, le président de Grant Thornton en Espagne, Ramón Galcerán, a souligné dans son discours l’importance du soutien des administrations publiques, car « l’industrie ne peut pas entreprendre cela seule ».