Marrakech, Mar. 12. (Maroc-Actu) –
Les autorités saoudiennes ont annoncé samedi l’exécution de 81 personnes condamnées pour leur appartenance aux organisations terroristes État islamique, Al-Qaïda ou l’insurrection huthi au Yémen, ainsi que pour d’autres crimes passibles de la peine capitale dans le pays, comme le viol ou le meurtre.
« Les crimes commis par ces individus comprennent également le fait de prêter allégeance à des organisations terroristes étrangères, telles qu’ISIS, Al-Qaïda et les Huthis », ces derniers étant déclarés par l’Arabie saoudite, qui les combat au Yémen, comme une organisation terroriste, ainsi que « pour des attaques contre des citoyens arabes et des voyages dans des zones de conflit régionales pour rejoindre des organisations terroristes ».
Parmi les personnes exécutées figurent également celles reconnues coupables d’avoir « attaqué le personnel du gouvernement et des sites économiques vitaux, tué des agents de la force publique et mutilé leurs corps, et posé des mines terrestres contre des véhicules de police ».
« En outre, les condamnations comprennent des crimes d’enlèvement, de torture, de viol, de contrebande d’armes et d’attentats à la bombe » contre le royaume arabe, selon le communiqué du ministère de l’Intérieur repris par l’agence de presse officielle saoudienne SPA.
Le ministère de l’Intérieur garantit que tous les accusés ont bénéficié du droit à un avocat ainsi que de « tous leurs droits en vertu de la loi saoudienne pendant la procédure judiciaire ».
« Le Royaume continuera à adopter une position stricte et inébranlable contre le terrorisme et les idéologies extrémistes qui menacent la stabilité du monde entier », conclut le communiqué.
Des organisations humanitaires comme Amnesty International ont dénoncé la politique d’exécutions en Arabie saoudite, où les autorités ont augmenté le nombre d’exécutions l’année dernière après la fin de la présidence du G20 par le pays, avec un total de 40 entre janvier et juillet de cette année, soit plus que le total enregistré en 2020, selon Amnesty.
L’Organisation euro-saoudienne des droits de l’homme a estimé à 67 le nombre total d’exécutions pour l’ensemble de l’année dernière, soit 148 % de plus que l’année précédente.