Marrakech, Mar. 11. (Maroc-Actu) –
Le parquet russe a proposé de déclarer Meta, société mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, « organisation terroriste » et a demandé l’interdiction de ses activités dans le pays pour « diffusion de propagande terroriste » et menace de la sécurité des citoyens russes.
Le parquet a ainsi répondu à une demande du parlement russe d’enquêter sur les activités de la société, accusée par une commission législative d’appeler à la violence et au meurtre de citoyens russes.
Ainsi, « le Bureau du Procureur général de la Fédération de Russie a envoyé une demande au tribunal de reconnaître Meta Platforms Inc. comme une organisation extrémiste et d’interdire ses activités sur le territoire de la Fédération de Russie », selon le rapport du Bureau du Procureur rapporté par TASS.
Le bureau du procureur s’appuie sur deux articles du code pénal qui identifient Meta comme participant à des actes de « propagande terroriste » et d' »incitation à la haine et à l’inimitié par la menace de la violence ».
Il a également accusé directement le Meta d’assouplir ses restrictions sur les « contenus haineux » à l’égard des citoyens russes, dans une décision qui « encourage la permission d’activités terroristes » contre la population et le personnel militaire, selon le rapport repris par TASS.
L’agence russe de régulation des communications, Roskomnadzor, a annoncé la semaine dernière qu’elle bloquait l’accès à Facebook sur le territoire russe en réponse à des cas présumés de « discrimination » contre des médias russes.
« Depuis octobre 2020, 26 cas de discrimination contre les médias et les ressources d’information russes par Facebook ont été enregistrés », a remarqué l’agence de régulation dans un communiqué.
META EXPLIQUE SA NOUVELLE POLITIQUE
De son côté, Meta a expliqué sa politique en matière d’expression sur ses réseaux sociaux et a fait remarquer qu’elle était fondée sur « la protection des droits d’expression des personnes en tant que forme d’autodéfense ».
Sur ce point, le directeur des affaires mondiales de Meta, Nick Clegg, a fait remarquer que si les réglementations habituelles étaient appliquées « sans aucun ajustement » en Ukraine, les publications des Ukrainiens prônant la résistance contre les « forces militaires envahissantes » seraient éliminées, ce qui, pour la société, serait « inacceptable ».
M. Clegg a expliqué que cette politique ne sera appliquée qu’en Ukraine, et a souligné que la société « n’a rien contre le peuple russe ». « Nous ne tolérerons pas la russophobie ou toute forme de discrimination, de harcèlement ou de violence à l’égard des Russes sur notre plateforme », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Enfin, il a souligné que la décision prise par Meta est « temporaire » en raison des « circonstances extraordinaires et sans précédent » en Europe de l’Est, et a ajouté que la société gardera la situation « sous contrôle ».