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Le G7 et l’UE restreignent les ventes d’or provenant des réserves de la Banque de Russie

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Marrakech, 24 mars. (Maroc-Actu) –

Les dirigeants des pays du G7 et de l’Union européenne ont convenu d’essayer de limiter la capacité de la Russie à puiser dans ses réserves internationales, y compris l’or, pour échapper aux sanctions internationales afin de soutenir son économie et de financer la guerre en Ukraine.

« Les dirigeants du G7 et l’Union européenne continueront à travailler ensemble pour réduire la capacité de la Russie à déployer ses réserves internationales pour soutenir l’économie russe et financer la guerre de Poutine », a annoncé la Maison Blanche dans un communiqué.

À cet égard, les États-Unis ont clairement indiqué que « toute transaction impliquant de l’or lié à la Banque centrale de la Fédération de Russie est couverte par les sanctions existantes ».

La Russie possède l’une des plus grandes réserves d’or au monde, estimée à environ 2 300 tonnes de ce métal, qui vaut environ 140 milliards de dollars (127,151 milliards d’euros), ayant multiplié ses réserves par six au cours des 15 dernières années.

Les alliés ont également annoncé aujourd’hui une initiative visant à partager des informations et à coordonner les réponses aux mesures d’évasion destinées à miner l’efficacité et l’impact des sanctions.

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« Ensemble, nous ne permettrons pas l’évasion des sanctions. Dans le cadre de cet effort, nous engagerons également d’autres gouvernements sur des sanctions similaires à celles imposées par le G7 et d’autres partenaires », a déclaré la déclaration de la Maison Blanche.

D’autre part, le gouvernement américain a annoncé des sanctions à l’encontre de 400 citoyens et entités russes en représailles à l’offensive militaire lancée il y a un mois en Ukraine, un pays qu’il s’est engagé à continuer d’aider en fournissant davantage d’aide humanitaire et en accueillant jusqu’à 100 000 réfugiés.

Ces nouvelles mesures s’inscrivent dans le cadre de la visite du président américain Joe Biden en Europe et sont le résultat d’une « coordination historique » avec d’autres blocs alliés tels que l’UE et le G7, selon la Maison Blanche. Les sanctions, a-t-elle expliqué, sont « sans précédent », tant par leur portée que par la rapidité avec laquelle elles ont été adoptées.

La nouvelle « liste noire » comprend 328 députés de la Douma russe et de l’organe législatif lui-même, ainsi que des oligarques tels que Herman Gref, chef de la Sberbank, et Genadi Timchenko. Washington épingle également 48 grandes entreprises publiques liées à l’industrie de la défense.

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« Tant que le président (Vladimir) Poutine poursuit cette guerre, les États-Unis et leurs alliés sont déterminés à faire en sorte que le gouvernement russe ressente les effets de nos actions économiques actuelles et futures », prévient la Maison Blanche, qui prévoit un effondrement de l’économie russe d’au moins 15 % d’ici 2022. L' »effondrement économique », ajoute-t-il, pourrait ramener la Russie 15 ans en arrière.

Sur le plan humanitaire, l’administration de M. Biden a promis une aide de plus d’un milliard de dollars, dans le cadre d’un partenariat à l’échelle des États-Unis dans la région. En fait, les États-Unis ont exprimé leur volonté d’accueillir 100 000 réfugiés, même s’ils « espèrent que de nombreux Ukrainiens choisiront de rester en Europe, près de leurs familles et de leurs foyers ».

Les efforts des États-Unis comprennent également des mesures en faveur de la démocratie et la promotion de l’obligation de rendre des comptes pour les crimes de guerre prétendument commis par la Russie, avec un observatoire spécifique destiné à recueillir des informations afin que les autorités russes puissent être tenues responsables à l’avenir des abus qu’elles commettent en Ukraine.