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Le Plus Long Pont du Maroc Prend Forme à Laâyoune : 20% des Travaux Réalisés

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Un viaduc monumental en construction sur l’Oued Sakia El Hamra

Sur l’Oued Sakia El Hamra, un chantier gigantesque attire l’attention. Des engins lourds s’activent autour d’imposantes structures en béton, annonçant un projet d’une ampleur inédite: un viaduc long de 1.648 mètres, appelé à transformer durablement la mobilité dans le Sud marocain, selon Mbarek Fancha, responsable de la Direction provisoire de l’aménagement de la route nationale 1 entre Tiznit et Dakhla.

Il précise que la construction du pont mobilisera une enveloppe de 1,3 milliard de dirhams et que l’ouvrage repose sur 216 fondations, atteignant jusqu’à 50 mètres de profondeur et s’élevant à une hauteur équivalente.

Le responsable ajoute que l’avancement des travaux a atteint 20% et que l’achèvement complet du viaduc est prévu dans un délai de trois ans.

Un défi d’ingénierie de taille

Derrière les chiffres, il y a tout un défi d’ingénierie, selon le responsable car, ce pont repose sur 15 travées soutenues par des fondations à la fois superficielles et profondes. En gros, ce sont près de 240 pieux qui s’enfoncent dans le sol sur une longueur cumulée de 7 kilomètres. «Aujourd’hui, nous avons achevé environ 80% des pieux. Les semelles sont à 20%. C’est un ouvrage complexe qui mobilise des moyens considérables», nous explique Mohamed Belfarhounia, chef de l’aménagement du viaduc.

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Le chantier mobilisera à terme plus de 62.000 m³ de béton et 15.000 tonnes d’armatures métalliques. Une véritable cathédrale de béton et d’acier en plein désert, en somme.

Les défis de la construction en milieu désertique

Mais bâtir une telle structure au cœur du Sahara n’est pas chose aisée. Le terrain est instable, les crues de l’oued peuvent être soudaines, et les vents, parfois violents, déplacent constamment les dunes. «Le principal défi, c’est l’environnement. Le sable, le vent, la salinité… tout complique la tâche», confie Mbarek Fancha.

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Pour faire face à ces aléas, les équipes misent sur des fondations profondes, un suivi géotechnique poussé, et une logistique adaptée aux conditions extrêmes.

Un ouvrage stratégique pour la région

Le viaduc répond à un besoin bien réel: fluidifier la circulation autour de Laâyoune, sans passer par le centre-ville. Une fois terminé, il permettra aux véhicules de poursuivre leur route vers Boujdour ou Dakhla sans embouteillages ni détour. «C’est un ouvrage stratégique. Il va changer la façon dont on circule dans la région», conclut Mbarek Fencha.