Selon une note publiée par le Policy Center for the New South, le potentiel de réinvestissement des bénéfices des investissements directs étrangers au Maroc reste sous-utilisé.
Les auteurs de la note d’orientation susmentionnée, Omaima Bourhiba et Badr Al-Mandhari, ont affirmé que « cela ne nie pas le fait que l’attractivité du Maroc pour les investissements directs étrangers s’est considérablement améliorée au cours des deux dernières décennies… alors que le stock d’investissements directs étrangers est passé de 10 milliards de dollars en 2000 à 73 milliards de dollars en 2021, soit avec une croissance annuelle moyenne de 10% », soulignant que cette croissance ne doit pas cacher toutefois certains déséquilibres, notamment la faiblesse des montants réinvestis par les entreprises basées au Maroc.
Selon les auteurs, parmi les critères précis qui permettent d’évaluer la durabilité des investissements directs étrangers dans un pays figure le réinvestissement de ses revenus issus du premier investissement, soulignant que dans le cas marocain, la lecture des données sur les revenus des investissements directs étrangers révèle que les investisseurs sont moins enclins à réinvestir. Bénéfices encaissés et préfèrent reporter leurs bénéfices. En effet, ils représentent une part moyenne de 75 % au cours des deux dernières décennies.
En revanche, les auteurs ajoutent que la part des bénéfices réinvestis, malgré sa croissance importante entre 2005 et 2021, reste faible et ne dépasse pas 20%, ce qui est bien inférieur à la moyenne observée dans les autres régions du monde, qui représente un manque à gagner pour l’économie nationale. .
En outre, la même source a indiqué qu’en raison de son double comptage dans la balance des paiements, la faiblesse du réinvestissement peut être constatée en examinant l’évolution des composantes de l’investissement direct étranger dans le compte financier, indiquant que l’afflux d’investissements directs étrangers a été principalement sous forme d’injection de capital.
Les auteurs ont souligné que le réinvestissement des dividendes représentait une part minoritaire de 12 % dans la moyenne de la période, toujours bien en deçà de la moyenne mondiale de 33 %.
Marrakech, 2023-01-09 18:52:26 (Maroc-Actu) –