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Les disparités salariales sont les manifestations les plus marquantes de la discrimination sexuelle au Maroc

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A l’occasion de la Journée internationale de la femme, le Haut-Commissariat au Plan a présenté un mémorandum basé sur les résultats d’une étude qu’il a menée sur les salaires perçus par les hommes et les femmes au Maroc.
L’étude a révélé des données choquantes concernant les différences salariales entre les sexes dans les zones urbaines, sans discrimination fondée sur le sexe. Le Haut-Commissariat au Plan a divisé de manière égale la discrimination entre les sexes, entre « l’avantage masculin », qui représente 46 pour cent de l’écart salarial, et « la réduction des caractéristiques des femmes », qui contribue à hauteur de 45 pour cent, estimant que « la valorisation des traits masculins » et la « réduction des caractéristiques féminines » Les traits féminins » sur le lieu de travail sont deux facteurs importants dans la persistance de l’écart salarial entre hommes et femmes.
Par catégorie salariale, le mémorandum souligne l’émergence évidente d’une discrimination de genre au bas de l’échelle salariale, expliquant 93 pour cent de l’écart salarial entre les 60 pour cent des salariés les moins bien payés, avec une contribution de 45,7 pour cent pour « l’avantage masculin ». et 47,3 pour cent pour « réduire les traits féminins », expliquant que comparé à 40 pour cent des salariés les mieux payés, 79 pour cent de l’écart salarial entre les sexes est dû à la discrimination sexuelle, avec une contribution de 25,2 pour cent à « l’avantage masculin ». « Et 53,9 pour cent pour « réduire les caractéristiques féminines ».
Le Haut-Commissariat au Plan a confirmé que l’analyse de la relation tripartite : genre-salaire-profession montre d’importantes disparités de parité selon les catégories professionnelles, expliquant que les hommes sont plus représentés que les femmes parmi les « fonctionnaires et cadres supérieurs » ou « professionnels », où l’indice de parité atteint 1,7, ainsi que chez les « cadres et salariés moyens » (1,5), indiquant que cette disparité apparaît nettement entre « artisans et ouvriers qualifiés », où l’indice de parité atteint 3,4, et entre « ouvriers non agricoles », » où il atteint 2.
Selon la répartition sociale des salaires, la note analytique indique que la parité est nette parmi les 20% des salariés les moins bien payés avec un indice de 1,1, indiquant qu’en ce qui concerne les autres catégories salariales, l’indice de parité présente de grandes disparités, atteignant 2,3. pour les salariés du deuxième cinquième le moins bien payé. salaire, et 2,6 pour le quintile le plus élevé, alors qu’il culmine pour le quatrième quintile avec un indice de parité estimé à 2,9.
Le document conclut que les disparités entre les sexes dans le domaine du travail rémunéré constituent une réalité bien établie sur le marché du travail, expliquant que les sources de cette disparité montrent à quel point les caractéristiques individuelles des femmes déterminent leur position sur ce marché, ce qui conduit à une exacerbation de l’écart salarial entre hommes et femmes.
La Commission du Plan a également alerté que l’écart salarial est limité à 2,4% dans le secteur public, où le salaire moyen est de 8.500 dirhams pour les hommes et de 8.300 dirhams pour les femmes, expliquant que dans le secteur privé, cette moyenne est respectivement de 5.400 dirhams et 3.800 dirhams. , soit un écart de 43%, considérant dans le même contexte que ces disparités sont moins sévères ou en faveur des jeunes salariées âgées de 18 à 29 ans, puisque l’écart s’élève à moins 15,9 pour cent dans le secteur public et à 6,8 pour cent dans le secteur privé.
La délégation a attribué les évolutions susmentionnées des salaires des femmes au comportement actif des jeunes salariées, qui bénéficient généralement d’une meilleure position sur le marché du travail parce qu’elles sont plus instruites et plus qualifiées que leurs homologues masculins, tandis que l’écart salarial varie clairement selon les catégorie socioprofessionnelle, sachant que durant les premières années de la vie professionnelle, cet écart est relativement faible, allant de 4 % pour la catégorie « managers en série, indépendants et cadres supérieurs », et 9 % pour la catégorie « cadres moyens, salariés ». », avant de s’accentuer avec l’âge.

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Marrakech, 2024-03-10 18:39:45 (Maroc-Actu) –

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