Les demandes d’indemnisation pourraient dépasser 200 millions d’euros
Marrakech, 9 mars. (Maroc-Actu) –
Les particuliers et les entreprises qui ont acheté des véhicules neufs entre février 2006 et août 2013 auprès des marques impliquées dans ce que l’on appelle le cartel des constructeurs automobiles pourront soumettre leurs réclamations aux constructeurs impliqués dans cette affaire jusqu’au 20 avril, selon l’Agrupación de Afectados por el Cártel de los Coches (AACC).
« Il est très important à l’heure actuelle de mettre fin à la prescription, car, une fois le délai d’un an écoulé, les personnes concernées courent le risque de ne plus pouvoir faire de réclamation », a expliqué Atilano Vázquez, associé du cabinet d’avocats Cremades & Calvo-Sotelo.
Ainsi, une demande préalable sera présentée aux différents fabricants impliqués dans le cartel, dans le but de parvenir à un accord de compensation, et si celui-ci n’est pas atteint, une action en justice sera entreprise.
Avec le nombre de membres que l’AACC traite actuellement, la réclamation contre les constructeurs impliqués pourrait dépasser le montant de 200 millions d’euros, montant établi sur la surcharge que les personnes concernées ont payée pour l’achat de leur véhicule.
Madrid, l’Andalousie et la Catalogne sont les communautés autonomes dans lesquelles le plus grand nombre de demandes a été collecté, cumulant plus de 50% et un montant approximatif de 74 millions d’euros. Par marques, Seat, Citroën et Volkswagen sont celles dont le nombre de plaignants adhérant au CETA est le plus élevé.
CARTEL DES CONSTRUCTEURS AUTOMOBILES
La Commission nationale des marchés et de la concurrence (CNMC) a conclu en 2015 que l’ex-PSA (qui fait désormais partie de Stellantis), Ford, General Motors, Fiat, Nissan, Toyota, BMW et une quinzaine d’autres entreprises s’échangeaient en permanence des informations confidentielles pour contrôler le marché de la distribution de véhicules, ainsi que les services après-vente de réparation, d’entretien et de pièces détachées.
Le régulateur a imposé aux fabricants la plus grosse amende de son histoire, soit 171 millions d’euros répartis entre 23 entreprises. L’Audience nationale a confirmé les sanctions imposées par la CNMC dans des arrêts rendus en décembre 2019, rejetant les recours déposés par les entreprises concernées.
Au cours de l’année écoulée, la Chambre III de la Cour suprême contentieuse et administrative a rejeté les recours introduits par 15 des fabricants et, par conséquent, les amendes infligées pour des pratiques contraires à la loi sur la défense de la concurrence sont devenues définitives, en espérant que la même position sera bientôt adoptée pour le reste des entreprises impliquées dans le système.