La Russie attribue la responsabilité de cette situation à l' »hystérie anti-russe » provoquée par les États-Unis.
Marrakech, 17 févr. (Maroc-Actu) –
Le ministère ukrainien de la Défense a déclaré jeudi qu’il n’avait enregistré aucun retrait des troupes russes déployées le long de la frontière ukrainienne, malgré l’insistance de Moscou sur la désescalade.
Alexei Reznikov a déclaré que « ce matin, selon un rapport de la Direction des renseignements généraux du ministère de la Défense, malheureusement, le retrait des troupes annoncé par la Russie n’a pas été enregistré », comme le rapporte RBC-Ukraine.
Le ministre a toutefois souligné que de petites unités sont retirées, sans que l’on puisse parler d’un « retrait total ou même substantiel ». « Cela va dans le sens des déclarations faites hier par les États-Unis selon lesquelles il n’y a pas de véritable retrait des troupes », a-t-il déclaré.
Quelques heures plus tôt, le gouvernement russe avait affirmé que de nouvelles unités blindées du district militaire occidental avaient commencé à se retirer d’une zone proche de la frontière ukrainienne pour regagner leurs casernes après la fin des manœuvres dans cette région du pays.
Le ministère russe de la Défense a déclaré que ces unités blindées « ont commencé à se déplacer vers leur point de déploiement permanent après avoir terminé les exercices prévus dans les zones d’entraînement ». Sans préciser leur destination, elle a souligné qu’ils se déplaceront sur une distance d’environ 1 000 kilomètres.
Toutefois, mercredi, le président ukrainien Volodimir Zelenski a souligné que l’armée ukrainienne contrôlait la situation à la frontière avec la Russie, où un renforcement des troupes est observé, et a insisté sur le fait qu’un retrait n’a pas encore eu lieu.
Les tensions autour de l’Ukraine se sont accrues ces derniers mois en raison du déploiement de troupes russes le long de la frontière du pays, que la communauté internationale a considéré comme une possible préparation à une « invasion ». La Russie a rejeté ces accusations et a accusé l’OTAN d’accroître son activité militaire dans la région.
« HYSTÉRIE ANTI-RUSSE »
L’ambassade de Russie aux États-Unis a imputé jeudi la situation en Ukraine à une « hystérie anti-russe » au sein de la communauté internationale. Dans une déclaration, l’ambassade a accusé le gouvernement américain d' »empêcher les hauts fonctionnaires américains d’aborder la question de manière objective ».
« Nous prêtons attention aux commentaires du porte-parole du département d’État, Ned Price, qui a accusé la Russie de désinformer sur la situation en Ukraine », peut-on lire dans le texte, qui précise qu’il est « évident qu’il existe un parti pris anti-russe aux États-Unis ». « L’auto-hypnose sur l’inévitabilité d’une attaque russe persiste », insiste-t-il.
« On a atteint un point où il y a un compte à rebours vers une fausse invasion », a déclaré l’ambassade, faisant référence à une interview que Price a donnée à CNN. Elle a demandé au gouvernement américain de cesser « d’encourager les journalistes » à créer une « fureur militariste » et de se concentrer plutôt sur « les questions diplomatiques relatives au conflit intra-ukrainien ».