Marrakech, 1 Mar. (Maroc-Actu) –
L’Union africaine (UA) a exprimé lundi son inquiétude face aux informations selon lesquelles des citoyens africains attendant à la frontière ukrainienne se verraient refuser le droit de passer en raison de leur identité raciale, et a dénoncé cette situation comme étant « outrageusement » raciste.
« Les rapports selon lesquels les Africains sont traités différemment de manière inacceptable seraient outrageusement racistes et en violation du droit international », ont déclaré le président de l’Union africaine, le Sénégalais Macky Sall, et le Tchadien Moussa Faki Mahamat, dans une déclaration commune.
En ce sens, ils ont tous deux souligné que « toutes les personnes ont le droit de franchir les frontières internationales pendant un conflit, quelle que soit leur nationalité ou leur identité raciale » et ont appelé les pays à se conformer au droit international.
« Les présidents exhortent tous les pays à respecter le droit international et à faire preuve de la même empathie et du même soutien à l’égard de toutes les personnes qui fuient la guerre », ont-ils souligné dans le communiqué, ajoutant qu’ils « saluent les efforts déployés par les pays membres de l’Union africaine et leurs ambassades dans les pays voisins pour accueillir et orienter les citoyens africains et leurs familles. »
Le président de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a été réélu début février pour un second mandat de quatre ans à la tête du principal organe de l’organisation régionale africaine.
Le président sénégalais Macky Sall a été annoncé comme le nouveau président de l’Union africaine lors du sommet organisé par l’organisation dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, le 6 février.
Dans son discours d’investiture, M. Sall a rappelé que les défis auxquels l’Union africaine est confrontée sont « nombreux et urgents, qu’il s’agisse de la paix et de la sécurité, de la lutte contre le terrorisme, de la protection de l’environnement, de la santé ou du développement économique et social ».
« Je n’oublie pas la multiplication des coups d’État, qui constituent une atteinte majeure à la démocratie et à la stabilité institutionnelle sur le continent », a ajouté M. Sall dans des déclarations rapportées par RFI après avoir succédé à la présidence du président congolais Félix Tshiseked.