Marrakech, Mar. 27. (Maroc-Actu) –
La candidate d’extrême droite à la présidence française, Marine Le Pen, a été insultée par des « indépendantistes guadeloupéens » lors de sa visite de campagne dans l’archipel de la Guadeloupe, l’une des provinces françaises d’outre-mer, située dans la mer des Caraïbes.
Mme Le Pen a été accostée à son hôtel par une trentaine de militants, un acte qualifié de « totalement inacceptable » par le président français Emmanuel Macron. La candidate a annulé sa visite en Guadeloupe, rapporte le quotidien français « Le Monde ».
« Le Pen dehors ! » scandaient des militants le soir du 27 mars après avoir interrompu le tournage d’une émission de France Télévisions à l’hôtel du Gosier, à l’extérieur de Pointe-à-Pitre.
Les gardes du corps de Mme Le Pen ont bordé la candidate et l’ont évacuée dans sa chambre alors que les sifflets et les insultes en créole continuaient.
Le cambriolage a également empêché une interview en direct de Mme Le Pen avec la chaîne de télévision publique guadeloupéenne La 1ère. « Il n’y a pas eu de véritables affrontements ou violences, mais des intimidations à l’encontre de Marine Le Pen », a déclaré au Monde Alain Petit, rédacteur en chef de La 1ère, présent sur les lieux.
« Cette terre est pleine du sang des esclaves », a rappelé devant les caméras René Sainte-Rose, porte-parole d’Alyans Nasyonal Gwadloup (ANG), un mouvement indépendantiste d’extrême gauche. Sainte-Rose a accusé « les ancêtres idéologiques de Marine Le Pen, Eric Zemmour et (Nicolas) Dupont-Aignan » d’avoir instauré l’esclavage dans les colonies françaises.
« Marine Le Pen est un symbole pour nous », a déclaré le militant, soulignant que « les idées d’extrême droite ne sont pas des idées, ce sont des crimes », et doivent être traitées « comme un cancer ».
Dimanche déjà, le président français Emmanuel Macron s’était dit « choqué » sur France 3 par la « scène totalement inacceptable » de l’interruption de l’enregistrement de l’émission de Marine Le Pen.
Ces événements « me choquent et je les condamne avec la plus grande fermeté », a déclaré M. Macron, qui a condamné « toute forme de violence », notamment à la veille de l’élection présidentielle.
De son côté, un porte-parole de Le Pen, Julien Odoul, a critiqué ces « actions de militants d’extrême gauche, les ‘black blocs’ locaux, qui pourrissent tout, quel que soit le territoire de la République où ils agissent, malheureusement ».
Le mois de novembre 2021 a été marqué par d’importantes mobilisations et protestations contre les autorités françaises, au point que Paris s’est montré disposé à aborder une éventuelle négociation de l’avenir politique de l’archipel.