Optimisation des infrastructures logistiques au Maroc : un enjeu majeur pour la compétitivité
Finances News Hebdo met en lumière le constat alarmant de l’Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL) : les infrastructures logistiques du Maroc ne sont pas à la hauteur des besoins actuels. Les volumes à la sortie des ports se retrouvent bloqués dans des files d’attente, entraînant des surcoûts de manutention et des retards de livraison.
Avec plus de 20 millions de m² d’immobilier logistique répartis sur tout le territoire, le Maroc compte environ 13 000 entrepôts. Cependant, la surface moyenne des entrepôts est de seulement 1 360 m², ce qui ne répond pas aux besoins de l’industrie de masse. En effet, six entrepôts sur dix font moins de 1 000 m², ce qui limite les capacités de stockage des entreprises.
Pour pallier ce manque, certains projets prometteurs voient le jour dans différentes régions du pays. Par exemple, au nord, la zone logistique de Tanger Med s’étend avec de nouveaux modules de 40 000 m² adaptés à l’automobile et au e-commerce. De son côté, le Grand Casablanca accueille une plateforme logistique innovante, lauréate des Moroccan Logistics Awards 2024, équipée de technologies de pointe.
Malgré ces avancées, le stockage frigorifique reste insuffisant, ne permettant de conserver que 4% des volumes périssables produits annuellement dans des conditions optimales. Toutefois, des initiatives comme le site Agricold ou la construction d’un entrepôt frigorifique à Agadir montrent une volonté d’amélioration dans ce domaine.
Pour fluidifier le transport des marchandises, l’ONCF travaille sur le développement de trois ports secs reliés à Casablanca, Fès et Marrakech, avec des projets similaires en cours vers Nador et Béni Mellal. Ces initiatives pourraient réduire les coûts d’acheminement et améliorer la gestion des terminaux portuaires.
La dispersion des entrepôts constitue un obstacle majeur aux économies d’échelle. Il est donc primordial de développer de grands clusters logistiques intégrés, à proximité des axes autoroutiers et ferroviaires. Des incitations fiscales sont également envisagées pour encourager la construction d’entrepôts certifiés de qualité.
Enfin, la digitalisation et l’interconnexion des systèmes de gestion pourraient améliorer la traçabilité des produits et réduire les délais de livraison. Selon Finances News Hebdo, ces mesures pourraient permettre de réduire le coût moyen du stockage et d’optimiser les délais d’acheminement des marchandises vers les ports.
