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Soudan : Des centaines de manifestants détenus au Soudan entament une grève de la faim

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Marrakech, 18 févr. (Maroc-Actu) –

Au moins une centaine de détenus dans l’une des principales prisons de la capitale soudanaise, Khartoum, pour leur participation à des manifestations contre l’armée du pays, ont entamé une grève de la faim depuis lundi dernier pour protester contre les mauvais traitements qu’ils affirment avoir subis, l’interdiction des visites de leurs familles et le manque d’informations sur les charges qui pèsent sur eux.

Il s’agit d’un groupe de détenus de la prison de Soba (à l’est de Khartoum) qui observent une grève de la faim depuis lundi. « Ils sont détenus depuis des semaines sans inculpation ni enquête, et privés de tous leurs droits légitimes », a déclaré la militante Nafisa al-Nur Hayar à la chaîne panarabe Al-Jazeera.

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« Le comité de défense des détenus tient les autorités pour pleinement responsables des conséquences sur l’état de santé des détenus du fait de leur grève de la faim, d’autant plus qu’ils souffrent de maladies chroniques », déplore-t-il.

Parmi les détenus en grève de la faim figurent des membres du Comité de suppression de l’autonomisation, qui s’était engagé à démanteler les façades politiques et économiques du régime du dictateur Omar el-Béchir, renversé en 2019.

Une association de professionnels de la santé soudanais, le Comité unifié des médecins, a tenu les autorités pour responsables de tout préjudice subi par les prisonniers en raison d’une négligence médicale ou à la suite de la grève de la faim.

Des manifestations sont en cours dans le pays depuis le coup d’État du 25 octobre mené par le chef de l’armée et président du Conseil souverain de transition, Abdelfatá al-Burhan. Le coup d’État a dissous le gouvernement d’Abdullah Hamdok, nommé à la suite du renversement d’el-Béchir en avril 2019 après des semaines de manifestations contre lui.

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La pression internationale a conduit à un accord pour le retour de M. Hamdok au pouvoir, bien qu’une partie de l’exécutif et les principaux partenaires civils de la coalition aient rejeté ce pacte et le premier ministre pour avoir maintenu les négociations avec les putschistes malgré la répression des manifestations contre le soulèvement, qui ont fait au moins 81 morts dans ce pays africain. Hamdok a finalement démissionné début janvier en signe de protestation contre la répression.