Marrakech, 10 févr. (Maroc-Actu) –
Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a accusé jeudi la Russie de vouloir « briser » l’OTAN et l’a exhortée à montrer la « cohésion » de l’alliance, dans un contexte de tensions liées à la situation à la frontière avec l’Ukraine.
Lors d’une conférence de presse à l’issue de sa rencontre à Varsovie avec son homologue britannique, Boris Johnson, M. Morawiecki a assuré qu' »il existe une grande compréhension » entre les partenaires et a indiqué que « ces temps fragiles créent des défis supplémentaires », selon l’agence de presse polonaise PAP.
Il a également salué le Royaume-Uni pour sa « solidarité » avec l’Ukraine, la Pologne et l’ensemble du flanc oriental de l’OTAN en envoyant 350 soldats britanniques en Pologne, qui sont arrivés dans le pays jeudi matin.
« La Pologne et le Royaume-Uni sont sans équivoque du côté de la paix et de la sécurité », a déclaré le premier ministre polonais, qui a rappelé que « seule une politique cohérente permet de maintenir la paix ».
M. Johnson a déclaré que « personne ne devrait douter » que si la Russie commet l’erreur « stupide » et « catastrophique » d’envahir l’Ukraine, l’armée ukrainienne se battra et il y aura un « carnage ». « Tout le monde en Russie doit comprendre que ce ne sera pas facile », a-t-il déclaré.
En outre, il a assuré que l’Alliance continuera à renforcer son flanc oriental et a souligné que le président russe Vladimir Poutine doit « comprendre » que, s’il cherche à réduire les forces de l’OTAN près de ses frontières, sa position actuelle « est le pire moyen d’y parvenir », selon la BBC.
M. Johnson a de nouveau insisté sur le fait que si la Russie attaque l’Ukraine, « un ensemble de sanctions est prêt à être imposé », notamment des restrictions sur le gazoduc Nord Stream 2, qui acheminera le gaz du pays eurasien vers l’Allemagne.
Lors de leur rencontre, selon un communiqué du gouvernement britannique, Morawiecki et Johnson ont également discuté du protocole pour l’Irlande du Nord. Le premier ministre britannique a souligné la nécessité pour le Royaume-Uni et l’Union européenne (UE) de travailler ensemble pour trouver des solutions « urgentes » à cet égard.