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Ukraine – Le président ukrainien n’envisage la paix régionale qu’avec la Russie comme contrepartie diplomatique

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Propose une réunion finale des pays du Mémorandum de Budapest – Russie, États-Unis et Royaume-Uni – comme mécanisme de résolution.

Marrakech, 19 févr. (Maroc-Actu) –

Le président de l’Ukraine, Volodimir Zelenski, a déclaré samedi que la Russie est un acteur essentiel pour garantir la paix dans la région, c’est pourquoi la présence de son pays et de Moscou dans toute négociation sera une condition essentielle pour la sortie de crise.

« Nous sommes prêts à chercher la clé de la fin de la guerre dans tous les formats et plateformes possibles. Je me fiche de savoir où dans le monde nous sommes d’accord sur la paix en Ukraine. Peu importe que ce soit avec la participation de quatre, sept ou cent pays ; l’essentiel est que l’Ukraine et la Russie en fassent partie », a-t-il déclaré lors de son intervention à la conférence sur la sécurité de Munich.

À cette fin, Zelenski a proposé comme cadre le « Mémorandum de Budapest », signé le 5 décembre 1994 par les dirigeants de l’Ukraine, de la Russie, du Royaume-Uni et des États-Unis. Selon cet accord, l’Ukraine s’engageait à éliminer l’arsenal nucléaire soviétique tandis que la Russie, les États-Unis et le Royaume-Uni s’engageaient à garantir sa sécurité.

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« Depuis 2014, l’Ukraine a essayé à trois reprises de convoquer des consultations avec les États garants du mémorandum de Budapest. Trois fois sans succès. Aujourd’hui, l’Ukraine le fera pour la quatrième fois. C’est la première fois que je suis président. Mais l’Ukraine et moi-même le ferons pour la dernière fois », a-t-il prévenu.

Le président ukrainien a également proposé la convocation d’un sommet du Conseil de sécurité des Nations unies avec la participation de l’Ukraine, de l’Allemagne et de la Turquie afin de relever les défis en matière de sécurité en Europe.

M. Zelenski a également demandé samedi à l’OTAN de fixer un calendrier « clair et réalisable » pour une éventuelle adhésion de l’Ukraine à l’Alliance atlantique – une question que le chancelier allemand Olaf Scholz avait quelques heures plus tôt écartée pour l’instant.

À cette fin, M. Zelenski a demandé que le prochain sommet de l’OTAN à Madrid constitue une avancée majeure sur cette question. « On nous dit que la porte est ouverte. Mais jusqu’à présent, l’entrée de tiers est interdite. Nous avons besoin de réponses ouvertes et le meilleur moment pour cela est le prochain sommet à Madrid », a-t-il déclaré dans son discours, rapporté par Ukrinform.

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À cet égard, M. Zelenski a rappelé à l’OTAN que l’aide que reçoit son pays ne doit pas être comprise comme un acte de charité. « Il ne s’agit pas de gestes nobles devant lesquels l’Ukraine devrait s’incliner profondément. C’est sa contribution à la sécurité de l’Europe et du monde, où l’Ukraine est un bouclier depuis huit ans », a-t-il déclaré.

Concernant l’état de tension actuel, M. Zelenski a toutefois assuré que l’Ukraine était prête à se protéger. « Nous allons défendre notre terre. Pour ce faire, il n’est pas nécessaire de dire combien de soldats nous avons, ni de parler constamment des dates d’une éventuelle invasion. Nous défendrons nos terres le 16 février, le 1er mars et le 31 décembre », a-t-il déclaré.