BRUXELLES, 14 févr. (Maroc-Actu) –
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a appelé lundi la Russie à montrer son attachement à une solution à la crise en Ukraine fondée sur le dialogue en retirant les troupes déployées le long de la frontière et en tirant la sonnette d’alarme quant à une éventuelle invasion.
« L’OTAN reste prête à engager un dialogue utile avec la Russie. La meilleure façon de montrer qu’elle est prête à trouver une solution pacifique est de désamorcer la situation et de retirer les forces qui menacent actuellement l’Ukraine », a déclaré M. Stoltenberg dans une déclaration aux côtés du président colombien Ivan Duque, en visite au siège de l’OTAN.
L’Alliance atlantique a réitéré son appel à Moscou pour qu’elle s’engage sur le plan diplomatique, répondant ainsi au ministre des affaires étrangères, Sergei Lavrov, qui a déclaré lundi que les pourparlers n’étaient pas épuisés.
« Bien sûr, nous ne devrions pas continuer indéfiniment, mais à ce stade, je propose que les discussions se poursuivent et s’intensifient », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères à propos des négociations.
REJ REJETTE LA » CONTRAINTE » DE LA PART DE LA RUSSIE
Pour sa part, le président colombien s’est joint à la défense de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, rappelant que Bogota se joindra aux sanctions internationales qui seront appliquées si la Russie envahit le pays voisin.
« Aucune nation ne peut contraindre par la force ou essayer de faire pression sur un pays pour qu’il ne respecte pas son droit souverain », a souligné M. Duque aux côtés de M. Stoltenberg, pour défendre le fait que tout État devrait être « libre d’exercer sa souveraineté et de décider s’il veut librement rejoindre l’OTAN ».
Ces derniers mois, les tensions se sont accrues à la frontière entre la Russie et l’Ukraine et la Maison Blanche a averti que les troupes russes pourraient envahir le pays voisin « à tout moment » après l’échec des efforts diplomatiques.
Moscou demande à Washington et à l’OTAN des garanties de sécurité face à l’expansion de l’Alliance atlantique vers l’est, ce qui se heurte au refus des États-Unis, de l’Union européenne et de l’organisation militaire, qui se disent ouverts à la discussion sur l’amélioration de l’ordre de sécurité européen mais refusent de faire des concessions à la Russie.